La société QIT Madagascar Minerals (QMM) a annoncé hier « être contrainte de suspendre ses opérations minières à Taolagnaro suite aux tournures prises par les manifestations organisées par un groupe issu de la communauté, lesquelles sont susceptibles de menacer la sécurité de ses employés contractants et de ses activités ». Dans son communiqué, la compagnie minière déplore les barrages routiers, érigés par les manifestants depuis le 27 avril dernier, entravant toute entrée et/ou sortie du site.
QMM indique n’être plus en mesure de maintenir ses opérations ni de faire tourner les génératrices d’électricité depuis vendredi, faute de personnel et de matériel, dont l’acheminement vers le site est extrêmement risqué.
La conséquence de cet incident ne s’est pas fait attendre : la ville de Taolagnaro, les trois villages dédiés aux salariés de QMM, les opérations à Mandena et le port d’Ehoala sont privés d’électricité. Vendredi, en dépit d’une opération d’évacuation d’urgence des employés hier sous haute protection militaire, 300 autres salariés et contractants sont toujours restés « prisonniers » sur le site toute la journée. Les dirigeants de QMM ont précisé que leur état physique et mental se dégrade de manière préoccupante.
En marge des pourparlers, QMM fait appel à une intervention des autorités pour démanteler les barrages afin que l’entreprise puisse reprendre ses activités en toute sécurité.
L.R
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