Observant souvent un droit de reserve réserve dans les décisions qu’elle rend, la Haute cour constitutionnelle (HCC), par la voix de son président Florent Rakotoarisoa, brise cette fois le silence. Devant la presse, lors de la cérémonie d’ouverture de la séance «portes ouvertes » sur la HCC, il a déclaré que son institution est actuellement victime d’une campagne de dénigrement. En effet, il a réitéré que la loi sur l’autonomie des universités est complètement contraire à la Constitution sur plusieurs articles, raison pour laquelle les juges de cette juridiction constitutionnelle ont tranché en février dernier en retoquant ce texte. « Il n’est pas acceptable que le président d’université jouisse d’un statut spécifique notamment en matière d’immunité et aussi en matière de gestion de la sécurité et de la sûreté. Ce sont des attributions qui incombent au Premier ministre », a-t-il soutenu. De ce fait, il estime que les syndicalistes de l’enseignement supérieur sont induits en erreur.
Juger et non satisfaire les politiciens
En ce qui concerne les élections, le président de la HCC a été ferme sur les décisions rendues par sa Cour. « Les juges sont là pour juger et rendre des décisions et non pour satisfaire les politiciens », a-t-il martelé. Dans cette optique, il invite les acteurs politiques et les citoyens à en apprendre davantage sur les différentes voies de recours juridiques et les procédures légales en cas de contentieux. « L’idéal est que chaque partie puisse jouir de son droit et d’introduire des recours conformément aux textes en vigueur. Si les règles sont respectées, il n’y aura pas de rejet de recours », a-t-il insisté.
Marc A.
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