Le ministère de l’artisanat et des métiers (MAM) veut donner un deuxième souffle au tapis mohair. Ce produit d’artisanat tend en effet à disparaître à cause de l’extinction progressive des chèvres Angora dont la laine est la matière première. Il reste à peine une trentaine de chèvres à Ampanihy, localité du sud de Madagascar réputée pour ses tapis mohairs.
Le ministère de l’artisanat et des métiers, en collaboration avec le ministère de l’agriculture et de l’élevage envisage d’importer près de 400 têtes.
En visite à Ampanihy, la ministre de l’artisanat Sophie Ratsiraka, s’est longuement entretenue avec les artisans fabricants de tapis mohair. Elle a souligné que « plus qu’un simple produit artisanal, le tapis mohair reflète l’identité nationale malgache au même titre que l’ensemble du patrimoine malgache. Nous avons le devoir de protéger ce savoir-faire ».
Le tapis mohair est né d’un savoir-faire traditionnel malgache. L’appellation «mohair » vient de sa matière en laine de chèvre angora qui se distingue par son aspect soyeux et sa grande résistance. Le tapis mohair est tissé à la main avec à peu près 70 000 nœuds. Les artisans ont besoin de près de 40 kg de laine pour tisser un tapis. Une chèvre, bien nourrie, produit près de 2 kg de laine par an.
Pour ce qui est de la teinture, elle est obtenue à partir de la cuisson de la laine avec des colorants végétaux.
Les chèvres Angora ont été importées à Madagascar vers 1897. Elles provenaient de Turquie et d’Afrique du Sud. La première ferme se trouvait à Befanamy-Toliara, puis avait été élargi à Ampanihy à partir de 1920.
Velo Ghislain
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