L’Etat est sous-administré. Tel est le constat de la fédération des syndicats Grands Corps de l’Etat. «Le pays se trouve dans de grandes difficultés en matière d’administration publique et un redressement s’impose » a indiqué hier Paolo Raholinarivo, président de cette fédération lors d’une rencontre avec la presse à Antaninarenina. Cela est dû notamment au fait que les techniciens ne sont pas pris en considération. Si la fédération des syndicats Grands Corps de l’Etat monte au créneau, elle ne vise aucunement à renverser qui que ce soit, mais à sauver l’administration. «Il faut rendre à César ce qui lui appartient », ont indiqué leurs représentants pour signifier que les hauts commis de l’Etat sortant des écoles de l’administration publique, devraient être placés à la place qui leur revient. «Le staff de ministère doit être composé de staff technique et de staff politique. Ce dernier ne doit pas s’ingérer dans les missions qui incombent aux techniciens ayant suivi les formations adéquates. Les postes techniques devraient revenir aux techniciens », a enchaîné le leader syndical.
Selon les 13 syndicats réunis au sein de la fédération, les régimes politiques changent et se succèdent, alors que les fonctionnaires demeurent comme tels jusqu’à leur retraite. « Nous travaillons pour la population et non pour une personnalité ou pour un parti politique », ont-il précisé. Selon eux, il importe que l’administration et la fonction publique retrouvent leur dignité. Ils revendiquent également un traitement égalitaire et un alignement de la grille indiciaire.
C.R
Imprimer
