La mission de suivi électoral de l’Union européenne encourage les autorités de Madagascar à poursuivre la mise en œuvre des recommandations de la mission d’observation électorale de 2018 pour la réforme du cadre légal électoral et la refonte du fichier électoral. «Nous regrettons l’absence d’une mise à jour totale des recommandations. Nous encourageons les actions d’autonomisation de la CENI, les garanties de la liberté d’expression ainsi que le contrôle de financement de la vie politique », s’est exprimé hier à Ankorondrano, Cristian Preda, chef de mission de suivi électoral.
Une quarantaine de rencontres se sont tenues depuis lundi dernier. La mission s’est entretenue notamment avec le président de la République, les chefs d’institution dont l’assemblée nationale, le sénat, la haute cour constitutionnelle, la commission électorale nationale indépendante (CENI), la commission de contrôle du financement de la vie politique, des membres du gouvernement, ainsi que des représentants de partis et plateformes politiques, de la société civile et de la communauté internationale.
Dans la perspective des élections de 2023, la mission de suivi électoral a rappelé les recommandations formulées à l’issue de la mission d’observation électorale de 2018 et l’importance de leur mise en œuvre, dans les mois qui viennent. Et ce, pour la consolidation du cadre juridique électoral, le succès de la refonte du fichier électoral et la consolidation du processus démocratique. « Les modifications ne doivent pas se faire juste avant les élections. L’ouverture de la session parlementaire du 3 mai 2022 offre une bonne opportunité de déclencher les concertations inclusives et apaisées afin d’atteindre ces objectifs. Une priorité devrait être accordée à l’indépendance financière effective de la CENI », a avancé le chef de mission, Cristian Preda. Comme la possibilité, pour la diaspora malgache à l’étranger, de voter avait été abordée, il importe de réfléchir sur le financement nécessaire, et sur les différents moyens logistiques que cela requiert.
Le déploiement d’une mission de suivi électoral à mi-parcours entre deux échéances électorales importantes, témoigne de la volonté de l’Union Européenne d’accompagner le pays dans sa consolidation démocratique. La mission encourage les autorités à s’engager dans une démarche consensuelle, transparente et inclusive, pour une amélioration effective des prochains processus électoraux.
C.R
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