En dépit des efforts concédés par les différents acteurs, le rythme actuel des progrès est insuffisant pour éliminer la défécation à l’air libre d’ici 2030 et atteindre l’objectif du développement durable n°6.2. «La grande majorité des Malgaches n’ont pas accès à des toilettes adaptées. 83% de l’eau à Madagascar sont contaminées par les matières fécales », selon les précisions apportées hier par Jean Benoit Manhès, Représentant adjoint de l’UNICEF.
Une étude a fait ressortir que 7,6 millions de latrines (soit 6 millions en milieu rural et 1,6 million en milieu urbain) doivent être construites d’ici 2030. Les ménages sont en quête de latrines facilement lavables, durables et résilientes au changement climatique. En ce qui concerne l’offre, le déséquilibre entre les villes, les zones semi-urbaines et rurales est flagrant. Les zones rurales et enclavées sont plus défavorisées en termes de couverture et de diversification de produits et services d’assainissement.
Une autre étude montre que chaque enfant malgache aura besoin d’un investissement de 8 USD par an dans l’assainissement, sur les 15 prochaines années. Ceci est largement inférieur aux pertes liées à de mauvaises conditions d’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène qui représenteraient plus de 567 USD millions par an, soit 25 USD par personne par an.
Afin de promouvoir le développement du marché de l’assainissement le ministère de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, et l’UNICEF organisent depuis hier à Ambodivona, un plaidoyer auprès du secteur privé, consistant à une consultation industrielle. A Madagascar, la collaboration et l’implication du secteur privé sont un vecteur de promotion d’un accès universel et durable aux produits et services d’assainissement. Les différentes parties prenantes identifieront, pendant deux jours, les suggestions qui permettront de développer le marché de l’assainissement d’une part et réfléchiront à un plan d’actions à court, moyen et long terme pour leurs déploiements, d’autre part.
C.R
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