Le rideau est tombé hier, au CCI Ivato, sur le colloque national sur le foncier, avec la participation de plus de 700 acteurs. Les échanges ont été riches et ont permis d’aboutir à des résolutions qui permettront d’améliorer le secteur.
A court terme, les participants suggèrent la tenue de colloques régionaux. L’inventaire des terrains et la digitalisation permettront de mettre en place un système d’information foncière. Une amélioration de la gestion depuis la base est également recommandée. Il en est de même pour la méthodologie de travail de tous ceux qui œuvrent dans le domaine. Des suggestions ont été formulées pour faire face à la lenteur des traitements des litiges fonciers et pour lutter contre la corruption. L’importance de la vulgarisation de la législation et son application au niveau de la société ont été mises en relief durant ce colloque foncier, tout comme le renforcement des compétences de ceux qui travaillent dans le secteur. Enfin, l’attribution des terrains coloniaux a été abordée durant cette session de 3 jours.
A moyen terme, une mise à jour de la loi et un respect des formes des différents actes en relevant du foncier ont été avancés. Les participants du colloque proposent de mettre fin à la régularisation des squatteurs de terrain. Des BIF, ou « Birao Ifoton’ny Fananan-tany », devraient être mis en place dans les communes du pays, pour délivrer des titres fonciers réguliers. Il importe, par ailleurs, d’uniformiser les dossiers requis pour mettre fin aux fraudes. Pour éviter aux différentes entités de se dédouaner d’une responsabilité, une plateforme d’échanges devra être mise en place. La collaboration entre le ministère de la justice et le ministère de l’aménagement du territoire et du secteur foncier sera renforcée. Des financements pour une campagne permettant d’obtenir des titres fonciers revêtent également une importance majeure.
Sur le long terme, la tenue de tribunaux forains et la digitalisation des différentes entités liées au foncier ont été suggérées. Les participants ont par ailleurs, insisté sur le fait que les aires de mise en valeur rurale et les zones d’aménagement foncier doivent être exploitées par les bénéficiaires et non cédées à des étrangers. Et la liste n’est pas exhaustive.
Toutes ces dispositions viseront à satisfaire au mieux et à temps les besoins en terre de la population.
C.R
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