La compagnie Air Madagascar a été placée sous redressement judiciaire, à cause de ses dettes qui atteignent 80 millions USD, a de nouveau rappelé Rolland Ranjatoelina, lors d’une séance d’information et d’échange avec le personnel de la compagnie nationale samedi dernier. «Si demain des solutions sont trouvées pour absorber ces dettes, aussi bien le syndic (une des entités qui gèrent l’intérêt de la compagnie aérienne, depuis sa mise en redressement judiciaire) que Madagascar Airlines n’ont plus de raison d’être » a-t-il indiqué. « Des négociations bilatérales, des négociations avec l’Etat et les divers créanciers, en plus des discussions avec les bailleurs, sont actuellement en cours ».
En ce qui concerne la flotte de la compagnie, Air Madagascar n’est pas en mesure de louer d’autres aéronefs tant qu’elle n’aura pas réglé ses arriérés, a expliqué le ministre. Les contrats de location à venir seront de 3 mois renouvelables pour permettre de mesurer la situation de la compagnie à chaque trimestre. En 2009, la compagnie avait un résultat de 6 millions USD. Le ministre est ainsi persuadé qu’Air Madagascar peut être rentable à condition d’être bien gérée. « La compagnie nationale peut constituer un levier de développement du tourisme en particulier », a-t-il mentionné.
Lors de cette rencontre, Alain Rabetrano porte-parole des employés, a indiqué que «Le ministre a son avis, mais l’autre partie (ndlr, Rinah Rakotomanga) a également son opinion. Nous souhaiterions que les différentes organisations liées à la compagnie soient en standby en attendant les décisions finales. Pour l’instant, nous ne faisons pas grève, les exploitations se poursuivent ».
C.R
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