La société civile suit de près l’évolution des procédures judiciaires relatives à l’affaire Henri Rakotoarisoa, président de Vondron’Olona Ifotony (VOI) MAILO, assassiné le 2 juin dernier dans la forêt primaire d’Ankazondandy-Beparasy, entre les districts de Moramanga, Manjakandriana et Andramasina. L’affaire a été déférée au parquet le 7 juin dernier.
L’association Voahary Gasy rapporte que 35 personnes se sont rendues aux autorités. 28 prévenus ont bénéficié de la liberté provisoire, tandis que les 7 autres ont été placés sous mandat de dépôt. Ils sont tous issus d’une communauté originaire du fokontany d’Andriatsihazo, district d’Andramasina, mais opèrent illégalement dans la forêt d’Ankazondandy-Beparasy.
Les investigations sont toujours en cours concernant cette affaire de meurtre. La société civile condamne fermement ces actes de violence et de barbarie. Elle estime que derrière cet assassinat se cache une situation peu reluisante pour les activistes et l’environnement, à savoir le harcèlement des lanceurs d’alerte et leur non-protection, l’impunité des trafiquants et l’amplification d’un réseau de malfaiteurs ainsi que la tergiversation dans les prises de décisions. Alors que les membres de la VOI font actuellement l’objet de menaces de représailles de la part des individus ayant recouvré la liberté, les Organisations de la Société civile se mobilisent pour la protection des lanceurs d’alerte et incitent les Communautés de Base (COBA) et les fokonolona à poursuivre la sauvegarde de notre patrimoine naturel et à ne pas baisser le bras. Elles réclament la perpétuité pour les auteurs du crime conformément aux lois en vigueur. Les OSC exhortent également le parlement à prioriser l’adoption du projet de loi sur la protection des droits des lanceurs d’alerte environnementaux.
L.R
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