Le 10 août est consacré journée africaine de l’enregistrement des faits d’état-civil et de l’établissement des statistiques de l’état-civil. « L’enregistrement à l’état-civil est un droit de tous les citoyens et nous exhortons tout un chacun à se rendre auprès des bureaux d’état-civil pour ce faire », d’après le message transmis hier par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation à cette occasion.
A Madagascar, l’enregistrement à l’état-civil n’est pas toujours systématique. Bon nombre de naissances, notamment dans les localités enclavées du pays, ne sont pas déclarées, par conséquent les individus ne possèdent ni acte de naissance, ni acte d’état-civil.
Un rapport d’évaluation des systèmes d’enregistrement des faits d’État-civil et d’établissement des statistiques de l’État-civil avait été publié en novembre 2017 par l’UNICEF. La situation est préoccupante selon ce rapport, étant donné que le défaut d’enregistrement des enfants à la naissance devient un réel problème d’envergure nationale. Les dernières statistiques font état d’un enfant de moins de 5 ans sur cinq non enregistré. Le non-enregistrement des enfants est plus élevé en milieu rural, dans les ménages les plus pauvres et particulièrement dans les régions Atsimo Andrefana et Atsimo Atsinanana. Mahajanga serait la province où il y aurait le moins d’enregistrements avec 46% d’enfants non enregistrés quand dans la capitale le taux de non enregistrement est de 7%.
Toujours selon l’enquête de l’UNICEF, près du quart des enfants de moins de 18 ans n’ont pas d’acte de naissance, soit environ 2,5 millions d’enfants. Enfin, l’on estime à un million le nombre d’adultes non enregistrés à Madagascar.
Velo Ghislain
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