Une tentative d’exportation clandestine de 17,390 kg d’or a été déjouée dans la soirée du jeudi 25 août à l’aéroport international Ivato. Ces marchandises allaient être embarquées sur un vol de la compagnie Air Madagascar à destination de Paris. Le lot a été saisi et placé dans les coffres de la Banky Foiben’i Madagasikara.
« Les agents de l’entreprise AMARANTE, chargée de la sûreté de l’aéroport, ont été les premiers à avoir fait la découverte au niveau du Poste d’accès routier d’inspection filtrage ou PARIF en procédant au contrôle d’un véhicule d’une entreprise travaillant pour le compte de l’aéroport», a révélé à la presse Ernest Lainkana Zafivanonana, directeur général des douanes, hier à Ivato. D’autres sources précisent qu’il s’agit d’un véhicule de Sofitrans. 4 colis ont été placés sur le flanc du véhicule où l’on range généralement les outils mécaniques. Ces colis contenaient en tout 10 lingots d’or.
Des documents accompagnaient les colis. Néanmoins, l’exportation aurifère est toujours interdite. «Ce sont des faux documents, il s’agit de contrebande », a précisé le directeur général des douanes. «La déclaration en douane portait le numéro 184 alors que la dernière référence des déclarations à Ivato est déjà à 2385 », a-t-il enchainé. Le PV des scellés de constatation et de contrôle est également faux et comporte de nombreuses erreurs. Il est, entre autres, mentionné « ministère des mines et du pétrole » au lieu de « ministère des mines et des ressources stratégiques ». Outre l’infraction douanière et minière, il y a aussi l’infraction pénale.
«Comme l’affaire des 73kg d’or, les faux documents ont été conçus pour être présentés à l’aéroport de transit pour pouvoir se rendre à la destination finale qui n’est autre que Dubaï » toujours d’après le DG de la douane.
Henri Razaranirina, secrétaire général du ministère des mines et des ressources stratégiques exhorté au respect des lois en vigueur en précisant qu’aucune tolérance ne sera accordée à ceux qui transgressent la loi.
Deux suspects ont été arrêtés et d’autres sont recherchés, a annoncé le colonel Randrianarijaona, commandant de la CIRGN Antananarivo. Les enquêtes sont en cours et portent sur l’association de malfaiteurs et faux et usages de faux. «C’est tout le réseau qu’il faudra démanteler pour protéger nos richesses. Pour endiguer les trafics, la gestion coordonnée des frontières est plus que nécessaire», a-t-il conclu.
Claudia R.
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