Le secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie auprès de la défense nationale le général Serge Gellé a donné une conférence de presse, jeudi, pour apporter des précisions sur les événements qui se sont produits à Ikongo le 29 août dernier. D’emblée, il a justifié les réactions des forces de sécurité en précisant que « tout a été fait pour éviter une effusion de sang ». Des discussions ont été engagées par l’adjoint au chef de district et le commandant de la brigade d’Ikongo avec la foule de villageois avant qu’un groupe d’individus ne se lancent à l’assaut de la caserne de la gendarmerie locale. Toutefois, cette foule avait franchi le cordon rouge de sécurité, installé à 35 mètres de la caserne. Ce qui a contraint les éléments à lancer des grenades lacrymogènes et des tirs de sommation. Mais ces actes de dissuasion n’ont pas fait reculer les manifestants ni à les disperser. Par conséquent, les éléments de la brigade, renforcés par ceux de la police et de l’administration pénitentiaire, ont ouvert le feu. 9 personnes sont tombées mortes sur le coup.
De l’avis du SEG, les forces de l’ordre impliquées dans cette affaire n’avaient fait qu’appliquer la loi et que les procédures ont bel et bien été respectées en matière de maintien de l’ordre.
L’enquête se poursuit, a indiqué le général Serge Gellé devant la presse. Jusqu’ici, 49 individus ont été auditionnés dont des gendarmes, 4 maires et quelques-uns des villageois parmi les blessés. De même, les 5 éléments de la police et les 3 agents pénitentiaires appelés en renfort seront auditionnés dans les prochains jours.
Par ailleurs, les 4 individus soupçonnés du rapt d’un enfant albinos et qui ont été à l’origine de ces affrontements demeurent introuvables. Ils sont en effet parvenus à s’échapper au moment des affrontements.
La commission nationale indépendante des droits de l’homme à Madagascar (CNIDH) a également mené sa propre enquête et devra publier ses résultats dans les prochaines heures.
Marc A.
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