La population malgache continue de subir les impacts de l’inflation et de la hausse des prix à la pompe. La Banque Mondiale avance le processus d’IDA-20 pour aider les pays les plus pauvres à surmonter la crise de Covid-19. Les réunions tenues par la délégation malgache en marge de l’assemblée annuelle du groupe de la Banque Mondiale se multiplient. Les discussions avec l’équipe du département des finances de la Banque Mondiale, du 11 octobre dernier, se sont articulées autour de la 20ème reconstitution des ressources de l’Association Internationale de Développement IDA-20. « Dans le cas de Madagascar, un accord de principe a été donné dans le cadre de l’IDA-20 avec l’approbation de deux financements pour la protection sociale et pour faire face à l’inflation, notamment l’augmentation des prix à la pompe avec respectivement un montant de 150 millions USD et de 50 millions USD», rapporte le ministère de l’économie et des finances dans un communiqué.
Toujours dans cet élan, Madagascar a été félicitée et soutenue par la Représentante résidente de la Banque Mondiale, Marie-Chantal Uwanyiligira, pour les efforts de réformes concédés dans le pays. En effet, lors de l’année fiscale 2022, la Grande Ile a mis en place de manière satisfaisante trois points importants : le renforcement de la transparence de la dette, la viabilité budgétaire, et la gestion de l’endettement. Le gouvernement a, par ailleurs, proposé 3 PPAs (mesures de performance de politique publique) pour l’année fiscale 2023.
La délégation malgache, conduite par la ministre de l’économie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison s’est également entretenue avec l’administrateur de la Banque Mondiale, M. Ibi Kouagou. La rencontre a été l’occasion pour le grand argentier malgache d’exposer les priorités de Madagascar, dont le renforcement de ses infrastructures. La Banque Mondiale incite également à l’implication de la jeunesse dynamique dans la digitalisation. L’objectif étant de créer des emplois engendrant une croissance économique.
Là question de l’énergie a également été soulevée. Plusieurs projets dans le secteur sont en gestation, notamment l’exploitation de l’éthanol, du gaz, de la biomasse. Madagascar devrait être ouverte aux différents projets relatifs au secteur de l’énergie incluant le gaz, en dépit du conflit russo-ukrainien. L’objectif est de réduire le coût de l’énergie et d’accélérer le développement du pays.
En ce qui concerne le développement du capital humain, la protection sociale et la gestion des risques et des catastrophes devraient être renforcées. Quant à la sécurité alimentaire, des fonds peuvent être exploités, selon la Banque Mondiale, afin d’augmenter la production et d’améliorer le rendement. L’administrateur Ibi Kouagou a reconnu que Madagascar a su exploiter les différentes fenêtres de l’IDA et encourage le pays à continuer dans ce sens.
La délégation malgache a également rencontré l’équipe du Département Finances Publiques du FMI. Les discussions ont notamment porté sur la politique fiscale, la douane, les recettes publiques, la politique financière, la digitalisation au sein du Trésor public, la transparence budgétaire et les dépenses.
Recueillis par C.R
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