Selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), l’inflation mondiale atteindra 8,8% en 2022, après 4,7% en 2021. Sur le plan national, depuis le début de l’année, la majoration des prix a atteint 7,7%. Après un regain de croissance de 4,4% en 2021, la conjoncture internationale incommodante, les intempéries et la précarité de la demande locale ont conduit cette année à un ralentissement.
Le contexte géopolitique mondial s’est traduit par la montée du cours du dollar et la volatilité des prix des matières premières et énergétiques. L’interaction entre les différentes variables macroéconomiques plaide pour un relèvement des taux d’intérêt, visant à ramener l’inflation à un niveau soutenable à moyen terme. Ce qui a amené le Comité monétaire de la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) à ajuster les instruments de politique monétaire. Le suivi rapproché de l’évolution de la situation économique nationale et internationale permettra de revoir à tout moment le niveau des instruments de politique monétaire le cas échéant. Les dernières estimations établissent la croissance économique à 3,6 % en 2022, précise la Banky Foiben’i Madagasikara dans sa dernière note de conjoncture économique.
« L’économie nationale continue de se redresser en 2022, en dépit des perturbations dues aux différents chocs». La performance des secteurs secondaire et tertiaire déterminerait l’évolution de la production globale. Elle s’explique par la croissance des industries extractives et alimentaires, et l’essor des activités de services liés au tourisme, dont l’hôtellerie et restauration.
Du côté de la demande finale, l’investissement public devrait s’accélérer. De même, les exportations nettes devraient poursuivre la tendance haussière. « Toutefois, la hausse des prix à la consommation pourrait altérer la confiance des ménages, entraînant une plus grande baisse de la consommation finale, ce qui pourrait ralentir la dynamique de croissance », met en garde la BFM.
« Nos paiements extérieurs demeureront soumis à la situation internationale de 2022. Les transactions courantes se solderaient par un déficit plus prononcé comparativement à 2021, en raison de l’accélération des importations de biens et services et ce malgré la bonne progression des exportations. Les exportations de biens seront revigorées par une demande mondiale dynamique, notamment pour les produits miniers tels que le nickel et le cobalt avec une hausse des prix au niveau international. Les exportations de vanille, de girofle ainsi que celles des entreprisses franches verront leurs valeurs augmenter sur l’ensemble de l’année », peut-on lire dans la note de conjoncture de la BFM qui vient d’être publiée.
Recueillis par C. R
Imprimer
