Conjoncture : La SEFAFI interpelle l’Assemblée nationale
L’assemblée Nationale se réunira en séance spéciale le mardi 18 février prochain pour mettre en place son bureau et les commissions parlementaires.
5 jours avant cette réunion, la société civile «Sehatra Fanaraha-maso ny fiainam-pirenena» ou observatoire de la vie nationale, interpelle les nouveaux députés élus dans un communiqué dont voici la teneur :
«C’est au cours de cette réunion que devront être clairement définies la majorité parlementaire et l’opposition. Des tractations de couloir ont lieu pour la constitution de ces deux blocs. Si cela fait partie du jeu parlementaire normal, les négociations ne doivent pas relever du marchandage, du chantage et encore moins de la corruption. L’objectif sera d’avoir une majorité parlementaire et/ou présidentielle claire et stable, ainsi qu’une opposition pouvant être une alternative crédible. D’autre part, dans le cadre de ces négociations, les nouveaux députés sauront-ils mettre en avant l’intérêt supérieur du pays et non leurs petits intérêts personnels? (…)».
La SEFAFI a rappelé, par la même occasion, les principales attributions de la nouvelle Assemblée Nationale. La nouvelle chambre basse est chargée «de redorer le blason du Parlement, suffisamment discrédité par l’absentéisme chronique des députés et leur course effrénée aux avantages». Les nouveaux députés auront-ils la noblesse d’esprit de revoir à la baisse leurs propres avantages ?… Telle est la question que se pose la SEFAFI. Aux yeux de celle-ci, les indemnités doivent tenir compte des moyens financiers du pays et du niveau de vie de la population.
Les nouveaux députés doivent également restaurer la confiance, montrer un réel changement et assumer pleinement leurs obligations. La première est d’assurer les fonctions législatives dont l’élaboration des propositions de loi et d’amendement dans l’intérêt général. La seconde est la fonction de contrôle du gouvernement. Les nouveaux membres de l’Assemblée nationale se doivent de comprendre et de bien assimiler leur rôle dans ce sens. Enfin, le retour progressif vers l’ordre constitutionnel doit parallèlement rimer avec la réconciliation nationale, selon la SEFAFI.
Vola R
