SPAPM : Pour l’instauration d’un Secrétariat d’Etat chargé de l’Administration
Le syndicat des pénitenciers de Madagascar (SPAPM) réitère la nécessité de mettre en place un Secrétariat d’État chargé de l’Administration pénitentiaire. Le syndicat, par la voix de Désiré Razafintsalama, son président, exige que ce poste soit confié à un administrateur pénitentiaire qui connaît très bien les rouages du métier.
Les responsables du syndicat des pénitenciers de Madagascar se plaignent d’être négligés, voire oubliés, par le ministère de la Justice. Faut-il rappeler que, depuis plusieurs mois, les membres de l’administration pénitentiaire, pivot du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, avaient déjà haussé le ton pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail ? Les responsables de cette entité déplorent les conditions précaires dans lesquelles ils exercent, faute de budget autonome.
Outre la surpopulation carcérale, l’effectif des surveillants est loin d’être proportionnel à la hausse du nombre des détenus. A l’heure actuelle, 3.000 agents pénitenciers assurent la surveillance de plus de 22 000 détenus incarcérés.
Par ailleurs, cela fait également plusieurs années que l’administration pénitentiaire souffre de l’insuffisance de matériel roulant. Une situation qui rend la tâche des agents pénitenciers plus qu’ardue. Désiré Razafintsalama a évoqué le cas de la maison centrale d’Antanimora où les agents pénitenciers sont obligés d’accompagner les détenus à pied ou en taxibe jusqu’au palais de Justice d’Anosy, pour leur procès. Il en est de même du trajet de retour vers la maison carcérale. Une pratique qui met en péril la sécurité des agents et des détenus en cours de trajet, a fait remarquer Désiré Razafintsalama.
Le SPAPM tire la sonnette d’alarme et exhorte les nouveaux dirigeants à voir de près la situation carcérale ainsi que les conditions de travail du personnel de l’administration pénitentiaire malgache.
Vola R
