Bois de rose : Beriziky révèle la filière
C’était cousu de fil blanc: tous ceux qui sont derrière letrafic de bois de rose appartiennent à un réseau intercontinental…
Jean Omer Beriziky a révélé hier les dessous des exportations illicites de bois de rose brut de Madagascar. Par la même occasion, il a de nouveau évoqué le problème d’insécurité grandissante dans le pays.
Lors d’un petit-déjeuner de presse qu’il a donné au palais de la Primature à Mahazoarivo, le Premier ministre a informé de l’existence d’un réseau de blanchiment de bois précieux de Madagascar en Afrique de l’Est. Il a cité plusieurs pays concernés par ce blanchiment comme l’Afrique du Sud, le Mozambique, la Tanzanie ou encore le Kenya.
Les bois de Madagascar, objets du trafic, sont transformés dans ces pays, pour être réexportés vers d’autres pays, a fait savoir le chef du gouvernement d’Union nationale.
En revanche, il a annoncé l’étroite collaboration entre Madagascar et ses partenaires internationaux, dont la Banque Mondiale, dans l’arraisonnement des navires qui transportent les bois précieux de Madagascar, dans les traitements d’images satellites, avec des outils de précision et hautement perfectionnés. Il a réitéré que les auteurs de ces trafics de bois précieux malgaches, ainsi que leurs complices, devront être arrêtés et répondre de leurs actes.
La recrudescence de l’insécurité a été évoquée par le PM à l’occasion de ce petit-déjeuner de presse. Il a ainsi établi un lien entre la conjoncture politique et l’ampleur de l’insécurité.
En dépit des efforts déployés par les Forces de l’ordre pour lutter contre cette insécurité, Jean Omer Beriziky a appelé à l’arrêt des querelles politiques qui engendrent souvent des faits répréhensibles et barbares. Il estime, en effet, que les querelles politiques aboutissent régulièrement à des accusations réciproques et sont à l’origine des actes de terrorisme de ces derniers temps dont la grenade ayant fait deux morts et plusieurs blessés, le 25 janvier à Anosikely. Des faits dont le but est de semer le trouble dans le pays, aux yeux du PM. C’est bien pour cela qu’il souhaite boucler l’enquête dans les meilleurs délais et arrêter les véritables coupables.
Par ailleurs, le chef du gouvernement désapprouve l’utilisation massive de moyens financiers, dont les origines restent floues, dans le système politique malgache. Il suggère une réexamen minutieux des textes relatifs aux campagnes électorales et aux pratiques politiques de Madagascar.
Marc A.
