Assemblée Nationale : Première crise
A peine instaurée, l’Assemblée nationale est déjà en proie à une crise. Les élections des membres du bureau permanent, le projet de règlement intérieur… sont autant de sujets de discorde.
La politique de la chaise vide a été adoptée, hier, par les députés de la Plateforme pour la Majorité Présidentielle (PMP), à l’Assemblée Nationale. C’est la première crise au sein de cette institution de la République, une semaine à peine, après sa mise en place officielle. La tension était forte entre les députés du Groupement MAPAR et ceux de la PMP.
La source de cette discorde était le vote et la mise en œuvre du règlement intérieur de la Chambre basse du parlement. Anthelme Ramparany, député indépendant de la PMP, a donné une conférence de presse improvisée hier au cafeteria du palais de Tsimbazaza, durant laquelle il a rapporté les raisons ayant amené les députés de la PMP à sortir de la salle de réunion. « Nous avons quitté la salle des séances parce que nous n’avions pas réussi à élaborer notre règlement intérieur jusqu’ici ».
Pour sa part, Hanitra Razafimanantsoa, députée de la Mouvance Ravalomanana, toujours issue de la PMP, a souligné qu’une proposition de texte de règlement intérieur comportant des irrégularités, avait été remise aux députés. « Nous avions réfuté cette proposition puisque c’était un projet d’amendement de projet de règlement intérieur. Le projet de texte n’ayant pas encore été proposé, pourquoi présenter déjà un projet d’amendement ? ».
Face à cette situation, le MAPAR est resté imperturbable. Lors d’une pause d’une dizaine de minutes, Tinoka Roberto, vice-président de l’Assemblée Nationale, issu du MAPAR, a jugé ce geste du PMP d’irresponsable, tout en pointant du doigt les parlementaires de la Mouvance Ravalomanana.
Les parlementaires du MAPAR et du Groupe Parlementaire Spécial ont repris la séance, en l’absence de ceux de la PMP, et procédé à l’élection des présidents de commissions parlementaires.
Marc A.
