Banque La CA-BNI change de main
L’affaire BNI a fait couler beaucoup d’encre depuis l’an dernier. Orlando Robimanana, Directeur Général du Trésor, s’est opposé à sa cession, mais celle-ci a fini par avoir lieu.
L’agrément a été approuvé par la Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF), mais sous réserve de trois conditions suspensives. En premier lieu, un contrat de transition des ressources humaines, en l’occurrence l’assurance que le staff dirigeant composé des expatriés de Crédit Agricole reste en place. A cela s’ajoute le contrat sur les lettres de crédit, lequel permet de continuer à émettre avec les mêmes montants, les mêmes volumes et sur le même réseau. Enfin, une contre-garantie bancaire de Crédit Agricole. Lors de la dernière réunion de septembre 2013, la CSBF avait entériné cette approbation
Le Trésor Public est concerné par ce dossier BNI en tant qu’actionnaire, selon le DGT Orlando Robimanana. « Nous représentons l’Etat en tant que tutelle du secteur financier ». Dans le cadre des assainissements opérés durant ces 5 dernières années, le Trésor Public a le devoir d’émettre des avis constructifs, à l’issue des enquêtes qu’il a menées pour sécuriser le secteur financier de Madagascar. Il se préoccupe de la protection des clients de la banque, des intérêts et de l’image du secteur financier. En effet, le secteur financier constitue un socle de l’économie d’un pays.
De l’avis d’Orlando Robimanana, cette vente n’est donc pas récente. Actuellement, les conditions sont remplies. La question de la vente ou non ne se pose plus, car elle est déjà effective depuis longtemps. « Ce qu’il fallait se demander, c’est que les conditions sont-elles remplies ou non ? La réponse est positive, l’acquéreur a fait en sorte de remplir toutes les conditions. Ce qui n’a fait que renforcer les décisions initiales de la CSBF. La crédibilité de la CSBF serait en cause dans le cas contraire ».
Recueillis par C.R
