Saisie de 6.000 T de bois de rose : Enquête ouverte, les premiers noms…
La saisie récente de la cargaison de 6000T de bois précieux au port de Singapour continue de faire jaser. Question : comment une telle quantité de marchandise peut-elle sortir du pays au nez et à la barbe de toutes les entités concernées ?…
La multiplication accélérée, de ces derniers jours, des trafics de bois de rose n’est pas l’affaire d’une seule personne. Plusieurs noms ont été dévoilés par des responsables locaux, des membres de la société civile de l’Est du pays ainsi que par des enquêteurs du ministère de l’Environnement exerçant dans l’Est et dans le Nord-Est de Madagascar.
Dans ce réseau très rusé, 3 catégories de personnes ont été identifiées, à savoir les « patrons », c’est-à-dire les grands financiers, les commissionnaires qui sont, dans la plupart du temps, envoyés sur terrain et, enfin, les manœuvres.
La dernière grosse affaire en date est celle des 6.000 tonnes de bois de rose saisies à Singapour et qui auraient appartenu à un dénommé Arlan. Ce dernier opère à la fois dans la région SAVA et dans la région Analanjirofo. Son commissionnaire dans l’Analanjirofo serait un dénommé Solo. De même, dans la région SAVA, un certain Riri serait l’homme de terrain d’un grand magnat du trafic de bois précieux dénommé Sam.
Même dans les localités les plus reculées de la région Analanjirofo, les noms des manœuvres et dockers, ainsi que des coursiers des trafiquants ont été révélés.
Ces listes sont à présent entre les mains des autorités. Une initiative des populations locales qui bravent les menaces proférées par les hommes de main des gros trafiquants. Dans la commune de Sandrakaty de la région Analanjirofo, par exemple, le nom d’un certain Rapà, employé d’un richissime Ralph, est cité à plusieurs reprises. De même, à Antanambe et à Ambodirafia, toujours dans l’Analanjirofo, un dénommé Eddy serait l’employeur d’un dénommé Lambiny et de Flaubert dans la localité de Manambolosy. Dans la localité d’Anandravola et à Mananara, le dénommé Eric serait le «patron» de Nônô qui sert de négociateur des bois de rose dans ces deux localités.
Toujours selon nos sources locales, tous ces individus cités auraient tous des « protecteurs » dans la Capitale. D’ailleurs, les « employeurs » sus cités résident, pour la plupart, dans la Capitale.
Les populations locales ainsi que les Forces de l’ordre se trouvent parfois impuissants face à l’ampleur de la situation. Elles déplorent l’absence des gardes côtes qui devront arraisonner les navires suspects, opérant au large des côtes malgaches et principalement dans l’Est de Madagascar.
En somme, une cinquantaine de noms avait été citée par les populations et les autorités locales. Cependant,, d’autres cargaisons de bois précieux malgaches devraient partir à destination de Hong Kong.
Affaire à suivre…
Marc A.
