Mananara-Nord : Le trafic de bois de rose se poursuit
L’exportation illicite de bois de rose se poursuit dans le district de Mananara-Nord. Les villages de Manambolosy, Fanamehana, Ratambe, Anandrovola, Fontsimaro, Tanambe, Ampasibe Manapatrana, sont les plus concernés par ce trafic à grande échelle.
Depuis le week-end dernier, des trafiquants embarquent des cargaisons de bois de rose sur un navire à Manambolosy, à 25 kilomètres de la ville de Mananara-Nord, indique notre source. Les trafiquants ? Un dénommé F. s’assure de coordonner les opérations sur place, a-t-elle précisé. Et ni les éléments des Forces de l’ordre locaux, ni les responsables étatiques n’osent l’interpeller. La grogne monte chez la population, témoin impuissant, devant ces faits.
Le décret 2010-141, adopté en mars 2010, interdit la coupe, le transport, l’exploitation et l’exportation illicites de bois de rose. Pour étoffer ce texte, une ordonnance portant répression des infractions relatives à son exploitation ainsi qu’à celle du bois d’ébène a été adoptée en août 2011.
Jusqu’ici, les mesures restent moyennement efficaces. Depuis février dernier, le Président de la République entame un combat sans merci contre les trafiquants de bois de rose. Ceci d’autant plus que la guerre contre ce trafic est à présent de dimension internationale. La Banque mondiale, la CITES, l’organisation des douanes, ainsi qu’Interpol s’engagent dans ces efforts contre le trafic de ce bois précieux malgache. Lors de son déplacement à Bruxelles, les responsables de la CITES ont réitéré au président de la République l’engagement de cette organisation dans la lutte contre le trafic de bois de rose de Madagascar. Les interceptions de navires en provenance de Madagascar, en Tanzanie et à Singapour rentrent dans le cadre de cette opération d’envergure planétaire.
Vola R
