Pénurie de gaz : Les consommateurs s’impatientent
Cuisiner vite fait sur le gaz, une phrase que l’on entend souvent. Mais lorsque le gaz disparaît de la surface de la… ville, c’est la débandade ! Les solutions alternatives ne sont pas adaptées aux gens habituellement pressés. Gargote, sandwich… du moment que l’on mange. C’est l’essentiel.
Toujours pas de gaz dans la Capitale ni dans d’autres villes. Les bouteilles de gaz sur les étagères que l’on aperçoit dans les stations services sont vides. Bon nombre de consommateurs désespèrent, se rendent chaque jour auprès des stations depuis une semaine environ dans l’espoir que les bouteilles de gaz en provenance de Mahajanga soient de nouveau disponibles, mais ils rentrent bredouille. «J’espère que ce problème ne va pas perdurer», s’est lamenté un père de famille que nous avions rencontré dans une station, lesté de sa bouteille vide. Les consommateurs habituels de gaz sont contraints de se contenter des alternatives : charbon de bois, bois de chauffe, résistance électrique… L’un d’eux a même fait savoir que faute de gaz pour lui permettre de cuisiner rapidement, il préfère déjeuner dans les gargotes ou bien se contenter d’un sandwich.
Recherche de solutions
Le ministre des Travaux Publics Roland Ratsiraka a indiqué, mercredi dernier, au cours de la cérémonie de passation de service, que cette perturbation d’approvisionnement en gaz est liée au mauvais état des infrastructures routières de la RN4. Un certain nombre de ponts ne sont plus en mesure de supporter des charges importantes. Le ministre Roland Ratsiraka a indiqué qu’un financement de 60 millions de dollars de la Banque Mondiale est prévu pour réhabiliter les ponts de nos routes nationales. Par la même occasion, il s’est entretenu avec le DG de la société Vitogaz pour cogiter des solutions.
Une réunion interministérielle a eu lieu hier. Pour l’heure, aucune dérogation n’a été accordée quant à la limitation des charges transportées par les camions. Une étude est en cours en vue d’une déviation du principal pont de la RN4, concerné par la disposition. Le poids total d’un camion pouvant passer est de 25 tonnes. Un camion vide fait 20 tonnes et avec les cargaisons de gaz habituellement transportées, son poids total est de 40 tonnes. Si le camion ne transporte que 5 tonnes de marchandises avec les mêmes dépenses en carburant déboursées, il y aura des manques à gagner ou des pertes à compenser et cela se répercutera sur le prix des bouteilles de gaz. Dans ce cas précis, le prix du gaz risque… d’exploser !
C.R
