En quelques mots
Deux sessions extraordinaires. L’Assemblée nationale accapare, pour la seconde fois, l’attention de tout un chacun. Règlement intérieur, renouvellement des membres du bureau permanent. Re-belote, comme ont dit. Mais, cette fois-ci, avec un fait nouveau majeur : le gouvernement est sur place.
Nous assistons en ce moment à des négociations pour qu’une stabilité soit effective. Et qu’elle soit traduite en nombre exact de sièges. Entre ces deux sessions, il s’est vraiment passé des choses… extraordinaires.
La HCC, version ancienne, tentait de verrouiller le débat en faveur du MAPAR et de ses alliés en émettant un avis. La machine était en marche. Tous les postes clés tombaient dans l’escarcelle de la mouvance Rajoelina. L’ancien homme fort de la transition fit une sortie médiatique pour attaquer de front Hery Rajaonarimampianina. Le lendemain, le MAPAR, se targuant être le groupe majoritaire, proposait comme Premier ministre Haja Resampa. Quelle semaine ! Oui, mais le coup aurait passé comme une lettre à la poste sous la transition. Pas aujourd’hui.
Prise de court, la Présidence ne réagit que quelques jours plus tard. Réponse du berger à la bergère. La PMP, groupe de députés qui soutiennent officiellement le Président, proposait le Dr Jules Etienne, à son tour. La composition de la HCC fut revue et corrigée par Hery Rajaonarimampianina.
La HCC, version nouvelle, publie une décision. Le bureau permanent a été installé sur des bases réglementaires non conformes à la Constitution.
Par ailleurs, Le Président de la République, pour le PM, déclarait que la décision finale lui revenait. Le rideau était tombé. Entracte sous forme de voyage présidentiel à Bruxelles.
Là-bas, les choses se clarifiaient. L’argent de la Communauté internationale est là. Il faut un gouvernement comme condition sine qua non de déblocage. Chose faite, de retour au pays. Le Dr Kolo Roger fut nommé Premier ministre. Un gouvernement a vu le jour. Très politique et dans l’esprit de « l’union » quoique… Mais il est évident que le devenir de ce gouvernement dépend du rapport de forces à l’Assemblée nationale. Mais ici, hier il n’était pas uniquement question de politique. Les députés se sentent peu écoutés et démunis. Le fonds qu’ils souhaitent être débloqué rapidement, c’est le leur (lire salaire et indemnités) d’abord. Payez, le reste viendra naturellement. Évidemment.
