Déclaration obligatoire de patrimoine Mesure à élargir à tous les niveaux
Les députés ne sont pas contents. De toutes les façons, à l’Assemblée, d’une législature à l’autre, c’est une habitude qui, généralement, pour les carburants, qui pour les indemnités qui pour le rang protocolaire. Dans le cas d’espèce, ils pestent contre l’ordonnance 2014-001 fixant les règles relatives au fonctionnement de l’Assemblée nationale.
Globalement, pour deux raisons : la déchéance pour les députés qui ne s’astreignent pas à la déclaration de patrimoine, l’ordonnance elle-même qui, selon des députés, aurait dû être discutée à l’Assemblée nationale…
On comprend le courroux de certains députés qui se sentent blessés et sous-estimés. On comprend également leurs frustrations. Mais on ne les justifie pas pour autant. Madagascar veut rompre avec la pratique politique ancienne. L’Assemblée nationale ne devrait pas être une place boursière politique. Mais une agora des idées. L’ordonnance, en soi, est une balise. Un gage en faveur de la transparence.
Un député devrait servir de modèle de comportement, de moralité. Et, de l’avis des analystes, la déclaration de patrimoine ( et la sanction qui va avec) devrait toucher tous les membres de l’Exécutif, la magistrature, les hauts gradés des Forces armées, de la Gendarmerie, de la Police, des hauts fonctionnaires et autres grands Commis de l’Etat , du chef de service au Directeur, dès leur prise de fonction.
Nous sommes dans une nouvelle République. Et cela requiert, certainement, une nouvelle mentalité. Une nouvelle approche.
