Stabilité acquise à l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale vient de se doter d’un nouveau Président. Jean Max Rakotomamonjy remplace Mme Christine Razanamahasoa. C’est officiel maintenant. Le ton a été donné samedi. Jean Max Rakotomamonjy représente, en principe, le courant de la nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Le grand perdant est le MAPAR, visiblement tiraillé par plusieurs tendances. Mme Christine Razanamahasoa a qualifié d’inconstitutionnel le scrutin et a dénoncé ce qu’elle appelle « forcing » de la part des députés initiateurs de cette manœuvre.
Appelons un chat un chat : la PMP a tout simplement destitué l’ancien bureau permanent. Mais elle ne pouvait réussir toute seule cette entreprise. Il avait fallu que des députés du MAPAR fassent défection. Et la première grande fissure venait de l’UDR-C : Jean de Dieu Maharante et Johanita Ndahimananjara ont rejoint le gouvernement de Kolo Roger. Des députés indépendants du GPS ont, eux aussi, décidé de soutenir le Président de la République.
La Présidence a un grand souci en moins. Elle dispose d’une majorité parlementaire confortable. Cela signifie que la stabilité est acquise et que le Gouvernement peut mener sans problème sa mission. Jean Max Rakotomamonjy a annoncé publiquement qu’il fera ce qu’il faut pour aider le Gouvernement à exécuter le programme du Président Hery Rajaonarimampianina. Il a lancé un appel à la réconciliation et à la mobilisation de tous les députés à cet effet.
Le MAPAR dispose–t-il encore de force pour contrecarrer cette manœuvre ? Cette plateforme court le risque de tomber dans l’Opposition. Jusqu’ici, aucun parti disposant de députés, ne s’est prononcé en tant qu’opposant. Mais cette Assemblée est imprévisible. Le MAPAR l’a appris à ses dépens.
