Conjoncture : Vers la déchéance de 20 députés MAPAR
Le groupement politique MAPAR veut faire le ménage en son sein et trier ses membres pour distinguer les bons grains de l’ivraie. Le président fondateur tient à tout prix à ce que l’esprit de cohésion règne dans son parti.
A la veille des législatives partielles et des communales, l’équipe d’Andry Rajoelina a l’intention d’engager un véritable processus de nettoyage de l’écurie du groupement politique MAPAR. « Aucune armée au monde ne gagne la bataille si ses rangs ne sont pas serrés». Ce principe, les leaders du MAPAR veulent l’appliquer à l’encontre des députés élus sous ses couleurs lesquels évoluent en-dehors des lignes tracées par le statut du MAPAR et de l’engagement signé avant les législatives du 20 décembre 2013. L’adhésion libre implique également le respect de sa propre signature, a rappelé un leader de ce groupement politique qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat. Agir contre les intérêts du groupement MAPAR expose à des sanctions disciplinaires et peut aller jusqu’à la déchéance. Sans dévoiler aucun nom, notre source a confié qu’une vingtaine de députés pourraient subir la rigueur du statut et de l’engagement fait avant les législatives. Les députés ayant contribué à l’éviction de l’ancien bureau permanent, ainsi que les grands absents des différentes réunions internes du groupement en vue de l’instauration du groupe parlementaire MAPAR ne sont pas à l’abri des sanctions.
Rappelons que les dispositions de l’article 72 de la Constitution sont sans équivoque, quant à la déchéance des députés. Cet article stipule que « durant son mandat, le député ne peut, sous peine de déchéance, changer de groupe politique pour adhérer à un nouveau groupe autre que celui au nom duquel il s’est fait élire». Mais, le dernier mot sur la question de déchéance d’un député en revient à la Haute Cour Constitutionnelle.
Le groupement politique MAPAR, qui occupe 49 sièges à l’Assemblée Nationale, tend à former un unique groupe parlementaire.
Toujours d’après notre source, ce groupement politique fondé par Andry Rajoelina veut conforter sa position à l’Assemblée Nationale. Il s’est dit prêt à participer aux élections législatives partielles, prévues pour le 29 août prochain.
Vola R
