Litiges fonciers : 1.900.000 personnes concernées, selon Angelo Rakotonirina
Le dossier litige foncier est bel et bien épineux. Les conflits fonciers opposant des particuliers à de gros propriétaires fonciers prennent de l’ampleur au cours de ces derniers mois si l’on ne parle que du cas d’Ankadimbahoaka ou encore d’Ampefy. Presque toutes les régions de Madagascar sont concernées par ce problème. Les chiffres sont accablants. De 2009 jusqu’au mois de mai 2014, le litige foncier concerne 1 900 000 personnes si l’on se réfère aux plaintes déposées auprès du ministère de la Population et de la Protection sociale, a noté Angelo Rakotonirina, ancien directeur des affaires juridiques et litigieuses de ce département ministériel.
En tout, 400 000 Ha de terrain foncier font l’objet de litige. Plus de 100 000 personnes sont sans-abri suite à des décisions d’expulsion. En ce qui concerne la Région Analamanga en particulier, les conflits de terrain concernent plutôt les ressortissants « Karana » en raison des activités commerciales et touristiques qu’ils exercent dans la place. Les autres régions concernent plutôt les Chinois pour des exploitations minières.
Le problème est d’autant plus complexe qu’il réside sur une répartition non équitable des terrains, dans la mesure où le droit à la propriété suit une procédure qui ne laisse aucune marge à celui qui n’en pas droit ou qui veut contourner la loi. Comme la majorité des textes est élaborée en période coloniale, ces lois n’accordent pas la faveur aux citoyens malgaches malgré quelques modifications, selon les explications d’Angelo Rakotonirina.
Conscient de l’importance des terres comme moteur de développement économique et social, Angelo Rakotonirina propose comme solution la remise en question et la révision des textes sur le foncier.
Vola R
