Bois de rose : 29.000 rondins saisis à Singapour
La fôret malgache se vide et les conteneurs se remplissent de nos bois de rose. Le constat est édifiant. Malgré des mesures que l’on croyait efficaces, du moins dissuasives, les trafics se poursuivent et les saisies sont nombreuses… hors de nos côtes.
Vingt neuf mille rondins. C’est la quantité estimée de bois de rose d’une nouvelle cargaison en provenance de Madagascar interceptée par les autorités de Singapour le mardi 03 Juin 2014 dans un port franc de cette localité de l’Asie du Sud Est, a rapporté Mongabay.com, un site internet dédié à la protection de la faune et de la flore. Ce site internet avait ainsi indiqué que les informations autour de cette saisie sont très rares. « L’enquête est en cours, mais la correspondance entre les autorités de Madagascar et Singapour indique les montants d’expédition à 3.000 tonnes, soit plus de 29 000 rondins de bois de rose illicites », avance le site en question.
Il a été de ce fait exposé que cette expédition pourrait provenir des stocks de bois de rose se trouvant à Madagascar. Il a été également soulevé par Mongabay.com que des suspicions s’installent à leur niveau quant à l’échelle industrielle de cette importante cargaison interceptée à Singapour. « La nature bien organisée de ces expéditions indique l’existence d’une corruption à un niveau politique très élevé à Madagascar», a indiqué une source sous couvert d’anonymat, citée par ce site internet. « Il s’agit presque certainement de gens très hauts placés du gouvernement de transition, dont certains pourraient faire partie du gouvernement récemment mis en place », soupçonne cette source de Mongabay.com.« Le fait que les saisies s’effectuent dans les ports d’outre-mer indique que le gouvernement malgache a échoué à sécuriser ses stocks de bois de rose », a-t-il rajouté.
Les parcs nationaux et les réserves forestières de Madagascar ont été saccagés depuis l’avènement de la crise politique de 2009, mais les dénonciations des instances internationales ont conduit le gouvernement de transition à établir une interdiction d’exportation des produits de la forêt tropicale.
Du côté des renseignements à Madagascar, cette expédition aurait pu être le fruit d’une collecte par transbordement des bois au large des côtes de Madagascar. Des noms reviennent de nouveau dont des opérateurs économiques très connus. Affaire à suivre.
Marc A.
