Lutte contre le trafic des ressources naturelles : L’application des textes en vigueur et l’implication de tout un chacun exigées
Le trafic de nos ressources naturelles se poursuit en dépit d’un dispositif de lutte mis en place par l’État malgache, ont constaté les intervenants du forum sur le trafic des ressources naturelles, organisé hier au MDLC d’Anosy. Cette situation résulte de la non application des textes en vigueur et de l’accroissement de la corruption. Une corruption omniprésente à tous les niveaux, de la population locale aux autorités étatiques.
Le thème du forum est : « La stratégie de protection des ressources naturelles face au trafic et exportations illicites : efficacité de l’application des lois en vigueur, prise de responsabilité de la société civile et lutte contre le trafic ».
Les intervenants, composés de représentants du ministère de la Justice, du ministère de l’Environnement, de l’Aviation Civile de Madagascar ou encore de représentants des Forces de l’or-
dre, ont été appelés tour à tour à exposer leur proposition quant à la mise en œuvre d’une stratégie de lutte contre le trafic des ressources naturelles.
Andry Andriamanga, de la plateforme AVG, a suggéré la mise en œuvre de sanctions sévères à l’endroit des auteurs ou des individus impliqués dans ces trafics. Il a également proposé le renforcement des patrouilles au niveau local ainsi que la vulgarisation et la sensibilisation des villageois sur les textes en vigueur.
Bouba Marius, magistrat de la Direction de l’administration de la juridiction, ayant représenté le ministère de la Justice, pour sa part, a mis en exergue de la nécessité de doubler les sanctions et de créer une cour spéciale chargée de traiter les dossiers relatifs au trafic des ressources naturelles. Il a également encouragé les témoins à dénoncer les faits qu’ils ont constatés dans la mesure où ce recours peut conduire à l’ouverture d’une enquête.
Organisée à l’initiative de Conservation International, ce forum a été animé par la plateforme de journalistes « Environnemental Investigative Journalists of Madagascar ». Il constitue la pre-
mière activité entreprise par la plateforme après la formation de ses 36 journalistes, cette année.
Le forum a été clôturé par la remise officielle de certificat de fin de formation aux journalistes investigateurs.
RR.
