Rencontre du DGA du FMI avec le Gouvernement : Dévaluation NON, flottement OUI
La mission en terre malgache du Numéro 2 du Fonds Monétaire International, Min Zhu, Directeur Général Adjoint du FMI, prend fin. Un déplacement qui témoigne de l’engagement du FMI dans la reprise de la coopération avec la Grande île. Parmi les questions évoquées au cours de sa mission, figure celle de la stabilité de l’économie malgache.
Le taux de change doit être lié au marché, a indiqué Min Zhu, Directeur Général du FMI, arrivé au terme de sa mission dans la Grande île, laissant ainsi entendre que le régime de change flottant continuera d’être en vigueur.
Un déjeuner-atelier avec le Premier ministre et des membres du gouvernement malgache a été donné hier, à l’Hôtel Colbert.
«Tout au long des discussions que nous avons eues aujourd’hui (ndlr: hier), il s’est avéré que le gouvernement malgache s’est engagé dans l’amélioration de la gouvernance et de la transparence. Au cours de la rencontre avec le Gouverneur par intérim de la Banque Centrale, il a été décidé de laisser le marché déterminer le taux de change et non par intervention».
Il est important, a poursuivi Min Zhu, d’avoir un cadre de politique monétaire crédible et de proposer la transparence pour que le marché gagne de la confiance. Il qualifie, ainsi, sa visite à Madagascar de «productive».
Des réformes à entreprendre
Le Directeur Général Adjoint du FMI a fait savoir que le gouvernement malgache est d’accord pour procéder à des réformes afin d’améliorer les recettes de l’État. Il estime qu’il faut revoir les subventions à l’essence et l’exploitation des richesses pour que tout le monde puisse en profiter…
Le FMI appuie les efforts du gouvernement à mettre en place une stratégie basée sur le consensus et à revoir les statistiques, la gestion de l’administration, les finances et tous les secteurs de l’économie.
Min Zhu estime que les subventions coûtent cher à l’économie du pays, alors qu’elles ne profitent même pas aux pauvres. Il faut donc, d’après lui, concevoir un programme spécial pour protéger les plus pauvres, avoir un système de compensation destiné à protéger les plus vulnérables, comme ce fut le cas de la Jordanie ou de l’Indonésie.
Les recettes de l’État ne constituent que 9 % du PIB, a-t-il noté et que c’est sans doute le taux le plus bas de la Région. Min Zhu a ainsi évoqué la possibilité de rationaliser les lois fiscales, en révisant le code, en taxant les plus riches…
Assistance du FMI
Le FMI œuvre en faveur de la croissance, de la création d’emplois et de l’inclusion. Le Directeur Adjoint du FMI a fait remarquer que le programme du gouvernement comprend la mise en œuvre d’actions qui serviront à créer des emplois et à relever la croissance.
« Les gens parlent souvent de conditionnalités du FMI, mais en réalité, nous sommes là pour assister le gouvernement à mettre en place des politiques sur le moyen et long termes et aider les plus vulnérables », a conclu le Directeur Adjoint du FMI.
C.R
