Etats-Unis : Le retour de Ravalo pour tourner la page
Les Etats-Unis ont désapprouvé le changement anticonstitutionnel qui s’est produit à Madagascar en 2009. En dépit de leur reconnaissance du régime actuel, les Etats-Unis rappellent que les directives de la Feuille de route n’ont pas encore été concrétisées dans leur intégralité.
En dépit des progrès réalisés par Madagascar dans le cadre du processus du retour à l’ordre constitutionnel, les États-Unis d’Amérique demeurent convaincus que l’application de la feuille de route dans son intégralité demeure une condition sine qua non de la réconciliation effective et de la fermeture définitive de la page relative aux cinq années de crise politique.
Eric Wong, chargé d’affaires des États-Unis, a insisté sur l’application des articles de la feuille de route malgache non encore concrétisés dont l’article 20 relatif au retour sans condition des exilés politiques. Cette annonce a été faite à l’occasion de la cérémonie de célébration de la fête nationale des États-Unis d’Amérique, qui s’est déroulée hier à l’ambassade des Etats-Unis d’Andranomena.
Interrogé à ce sujet, le Premier Ministre Kolo Roger qui a honoré de sa présence cette cérémonie officielle d’hier, a souligné que le retour des exilés politiques au pays et notamment celui de l’ancien président Marc Ravalomanana relève de la compétence exclusive du Président de la République. En se référant à la récente déclaration du Président de la République à ce sujet, le Chef de gouvernement de réitéré que les priorités à court terme du régime actuel se tournent vers les intérêts communs de la majorité soit des 22 millions de Malgaches et non ceux d’une poignée de personnalités.
Le BIANCO à restructurer
En marge de cette cérémonie d’hier, le PM a annoncé la restructuration du Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) ainsi que l’élaboration prochaine d’une deuxième stratégie nationale de lutte contre la corruption. Ce document sera élaboré par toutes les parties prenantes du gouvernement et de la société civile.
La lutte contre la corruption constitue l’une des priorités du gouvernement, suite à un constat de certains dossiers suspects. Le PM Kolo Roger a évoqué le détournement de 40% du budget de l’État dont les auteurs courent toujours.
Outre la lutte contre la corruption, l’État malgache affirme également son engagement à protéger les droits humains. Dans cette optique, un projet de décret relatif au projet national de lutte contre la traite des personnes est en cours de validation.
RR.
