Dr Kolo Roger : «Il appartient à l’Etat de décider de l’utilisation des 47,1 millions USD du FMI»
Dans une interview accordée aux journalistes de France 24 et de Radio France Internationale, le Premier ministre le Dr Kolo Roger a indiqué que les 47.1 millions USD octroyés par le Fonds Monétaire International est disponible auprès de la Banque Centrale, mais il appartient à l’Etat malgache de décider de son utilisation en fonction des priorités du peuple malagasy. Il s’agit en réalité, d’une aide à la balance de paiement. Ce crédit est destiné à assurer la stabilité macroéconomique. Cela se traduira, selon le compte-rendu de l’interview diffusée par la primature, par le renforcement de l’intervention de la Banque Centrale de Madagascar au sein du marché interbancaire de devises pour éviter la dépréciation de l’ariary. De l’avis du Premier Ministre, le crédit pourrait être alloué aux projets d’infrastructures, aux actions sociales en faveur de la jeunesse et à la création d’emploi. Le locataire de Mahazoarivo a souligné, au passage, que le retour de Madagascar dans l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) signifie que la Grande île retrouve sa crédibilité aux yeux des Etats-Unis et regagne la confiance de ces derniers, depuis qu’elle a instauré l’État de droit et la reconnaissance internationale suite au retour à l’ordre constitutionnel.
Bois de rose
La politique gouvernementale est claire en ce qui concerne le bois de rose : zéro stock, zéro coupe. La commission interministérielle mise en place ne va pas remplacer le comité de pilotage pour la lutte contre le bois de rose selon les précisions du Premier Ministre. Elle vise au contraire à renforcer le comité afin de mettre fin au trafic, une des priorités du Président de la République.
Les Relations internationales
Depuis le mois de mars, Madagascar préside la Commission de l’Océan Indien (COI). Aucun projet ne sera présenté au Sommet de la COI qui se tiendra le 26 Juillet prochain aux Comores. La COI dispose toutefois d’un panel de projets financés par l’Union Européenne pour environ 200 millions euros. Il appartient à chaque pays membres de manifester son intérêt. Interrogé par les journalistes sur la gestion des Iles Eparses, le chef du gouvernement a souligné que les négociations se poursuivent avec les autorités françaises actuelles. Les deux parties trouveront sûrement un terrain d’entente à ce sujet.
Recueillis par C.R
