Affaire 11,5 T de cristal : La version de la Direction des Mines
La saisie des 11,5 tonnes de cristal à Tsivory, dans le district de Taolagnaro, alimente toujours les débats.
Pas plus tard qu’hier, les hauts responsables du ministère auprès de la Présidence, chargé des Ressources stratégiques ont donné leur version des faits.
À leurs yeux, l’opérateur étranger soupçonné dans cette affaire se trouve dans une situation irrégulière quant à l’acquisition de ces pierres industrielles. Pamphile Rakotoarimanana, Directeur Général des Ressources minières auprès du ministère, a fait savoir que cet opérateur étranger en question n’était en possession que d’un laisser-passer ne lui permettant pas d’extraire des pierres dans la zone où il était appréhendé en pleine activité d’exploitation. Il avait fait usage, toujours d’après le ministère, d’une autorisation qui appartenait à une autre personne, pour faire valoir ses droits dans une zone qui n’était même pas mentionnée dans ce document.
De ce fait, les autorités minières ont pris les dispositions qu s’imposent et accusent ce dernier de violation de propriété d’autrui.
La Justice malgache a été saisie de cette affaire et avait ordonné la restitution de ces pierres à son propriétaire légitime, soit à l’étranger en question.
Toutefois, les autorités minières avaient fait opposition à ce Jugement du tribunal. Raison pour laquelle, le verdict final de la Cour d’appel de Toliara est attendue pour le 05 août 2014.
Toujours d’après le Directeur Général des Ressources minières, le ministère avait revu les documents qu’il avait remis au tribunal. Il n’a pas retiré sa plainte et il ne s’est pas rétracté. Une position qui démontre la détermination du ministère à ne pas lâcher prise dans cette affaire. D’ailleurs, celui qui a délivré le « laisser-passer » à l’opérateur étranger sera également poursuivi par les autorités minières.
En ce qui concerne l’intégrité du Directeur Régional des Mines de Taolagnaro sur cette affaire, Jacqueson Ranasy le Secrétaire Général du ministère des Ressources stratégiques a souligné que son département est déterminé à se conformer à la Politique Générale du gouvernement en matière de lutte contre la corruption et d’État de droit. « Si des preuves justifient sa culpabilité en termes de corruption, nous ne serons pas en mesure de défendre sa cause » a-t-il averti.
Affaire à suivre.
Marc A.
