Retour d’exil Ravalomanana : négocie avec la SADC
es débats n’en finissent pas au sujet du retour d’exil de l’ancien Président Marc Ravalomanana. A présent, la question de passeport de l’intéressé est remis sur le tapis. Du côté du régime, ce retour des exilés politiques est toujours relégué au second plan.
Le retour d’exil de l’ancien Président Marc Ravalomanana intéresse les Chefs d’État de la SADC, a-t-on appris hier, de source informée. En effet, selon les dires d’un proche de l’ancien Chef d’État malgache, des entretiens avaient eu lieu entre le chef de file de la Mouvance Ravalomanana et quelques Chefs d’État de la SADC en Afrique du Sud, son pays d’exil, jeudi et vendredi dernier. D’après notre source, les entretiens avaient pour but de mettre en œuvre l’intégralité de la feuille de route notamment de la réconciliation et du retour des exilés politiques.
Notre source avait également avancé que l’ancien Chef d’État malgache ne pouvait pas se déplacer à Victoria Falls, au Zimbabwe, faute de passeport.
Toutefois, Brian Currin, son avocat, a été dépêché sur place pour assister au sommet de la SADC.
Des pourparlers sur cette mise en œuvre des articles pendants de la feuille de route devront avoir lieu en marge du 34ème sommet de la SADC.
Mis à part les États-Unis, les pays de la SADC et de l’Union Africaine insistent sur la mise en œuvre de l’intégralité de la feuille de route malgache tout au long de cette Quatrième République. Ce sommet de la SADC pourrait constituer une opportunité pour la mise en œuvre des articles non concrétisés de la feuille de route, notamment l’article 20 relatif au retour des exilés.
De son côté, Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, ainsi que les actuels dirigeants du pays ont maintes fois annoncé que ce retour d’exil se fera en temps utile et au moment propice. Le régime actuel reste beaucoup plus prudent car il redoute en fait les risques de débordement ou d’éventuels troubles susceptibles d’être occasionnés par ce retour d’exil.
Les actuels dirigeants estiment qu’il importe, pour le moment, de se préoccuper des 20 millions de Malgaches et de se focaliser sur le développement économique du pays. Rappelons que les partisans de l’ancien Chef d’État soutiennent jusqu’ici le programme de développement, initié par le régime Rajaonarimampianina.
Marc A.
