Atteinte à la sûreté de l’Etat ? : Trop tôt pour se prononcer, selon le Colonel Florens
Il est trop tôt pour se prononcer sur cette affaire de court-circuit qui s’est produit dans la demeure du Chef de l’Etat, à Tsimbazaza. Les enquêtes permettront de déterminer s’il s’agissait d’une atteinte à la sûreté de l’Etat ou d’un simple incident comme tout autre, a déclaré à la presse le Colonel Florens Rakotomahanina, commandant de la CIRGN. Il a insisté sur le fait qu’il faut attendre tout le temps qu’il faudra pour boucler l’enquête.
Ce fut une occasion pour ce responsable d’éclaircir ce qui pourrait constituer des zones d’ombre sur l’audition des employés de la JIRAMA.
Mercredi dernier, les installations électriques de la demeure du Président ont causé un court-circuit. Le compteur et le disjoncteur ont sauté. Les interventions réalisées à temps ont permis d’éviter un accident.
« Toute victime d’un tel incident est tout à fait en droit de demander l’ouverture d’une enquête », a fait savoir le Colonel Florens, d’autant plus que dans le cas d’espèce, il s’agit du Chef de l’Etat.
Jusqu’ici, l’enquête ne permet pas encore de déterminer si tel ou tel individu serait responsable de ce court-circuit.
Pour en revenir aux faits, la société CIMELTA avait installé un groupe électrogène dans la résidence du Chef de l’Etat, la JIRAMA, pour sa part, s’est chargée du disjoncteur.
En conséquence, les investigations ont commencé par les ouvriers ayant réalisé ces travaux d’installation avant de remonter à leurs supérieurs hiérarchiques, puis aux fournisseurs de ces équipements et ainsi de suite.
Pour l’heure, il n’y a eu ni garde-à-vue, ni mise en détention préventive. Toutefois, les investigations se poursuivent, les individus interrogés sont immédiatement relâchés après, a confirmé la Gendarmerie de Fiadanana. D’autres employés de la JIRAMA et de CIMELTA feront l’objet d’enquête. De même que les employés qui se trouvaient dans la demeure au moment des faits.
Des rapports d’expertise ont déjà été effectués par la JIRAMA. Pour les besoins de l’enquête, selon le Commandant de la CIRGN, des experts neutres qui ne travaillent ni pour le compte de la société JIRAMA ni pour celui de CIMELTA, mèneront des investigations afin de déterminer l’origine exact du court-circuit. « Les enquêteurs ne prennent pas partie. Ils opèrent en toute objectivité », a tenu à préciser le colonel Florens Rakotomahanina.
C.R
