Fiadanana : Les abords de la Brigade de Recherches Criminelles bouclés par les gendarmes
Si la tension a baissé en début de matinée, hier, du côté de Soanierana, une autre convocation d’un employé de la Jirama a mis le feu aux poudres. Des membres du personnel de la société d’Etat ont décidé de rallier Fiadanana où une escouade de gendarmes les attendait…
La tension monte du côté du mouvement intersyndical de la JIRAMA qui s’est décidé hier d’intensifier son mouvement et d’entreprendre une grève générale. Cependant, selon les précisions d’Oliva Andrianalimanana, l’un des meneurs du mouvement, ce mouvement devra se faire dans le respect de la loi. Ainsi, ils ont décidé de respecter le délai de préavis de 72heures avant d’observer cette grève, une attente que certains agents de la JIRAMA estime trop longue.
Toutefois, les responsables des différents syndicats ont insisté sur le fait que les actions à mener doivent se faire dans les règles. Ils ont rappelé qu’ils revendiquent l’arrêt de toute forme d’intimidation et de pression d’une part et l’arrêt de la procédure diligentée à l’encontre de leurs pairs, d’autre part.
Si leurs revendications sont satisfaites dans le délai imparti de 72h, la grève générale n’aura pas lieu. Oliva Andrianalimanana a fait savoir qu’ils ne vont pas procéder pour l’heure à une coupure d’eau ou de courant. En outre, les caisses et les agences de la JIRAMA resteront ouvertes. Ce vendredi prochain, à l’issue des 72heures imparties, dont le compte à rebours a été lancé hier, une réunion des différentes antennes de la JIRAMA se tiendra pour s’enquérir des nouvelles informations et organiser la suite à donner aux actions à entreprendre. Si grève il y a, elle sera entamée sans doute à partir de ce lundi.
Dispositifs de sécurité à Fiadanana
Les événements ont pris une certaine tournure hier. Dans la matinée, les employés de la JIRAMA avaient d’abord crié victoire à l’issue de leur meeting dans l’enceinte de la JIRAMA de Soanierana lorsqu’ils se sont aperçu que plus aucun employé n’avait été auditionné. Mais lorsqu’ils ont appris qu’un des leurs vient de recevoir une convocation de la Gendarmerie de Fiadanana, ils se sont à nouveau décidés de mener une marche de solidarité en direction de Fiadanana.
Sur place, des dispositifs de sécurité ont été mis en place par les Forces de l’ordre qui ont renforcé leurs éléments dont certains étaient munis de boucliers et autres, prêts à agir en cas de débordements. Les informations qui circulaient sur place ont permis de savoir qu’il est préférable de prendre dès à présent des mesures adéquates pour éviter que des individus, en-dehors des employés de la JIRAMA, ne s’infiltrent dans le mouvement.
Si, mardi dernier, les manifestants ont pu réaliser leur sit-in devant le portail de la Gendarmerie de Fiadanana, hier ils ne pouvaient pas aller au-delà du barrage constitué par les Forces de l’ordre. Seule une délégation du personnel a pu franchir cette barrière humaine.
Cette délégation a été reçue dans les locaux de la Brigade de Fiadanana. Aucune information n’a filtrée de cet entretien. Toutefois, les négociations n’ont pas abouti puisque les employés ont de nouveau rejoint la JIRAMA de Soanierana où le mouvement intersyndical a annoncé qu’ils vont intensifier leur mouvement et entamer, d’ici peu, une grève générale.
C.R
