Anosy : Les enseignants FRAM ne lâchent pas prise
Si le retour au calme était espéré hier, concernant le mouvement des enseignants FRAM, il en fut autrementr. Les échauffourées ont repris avec une intervention muslée des forces de l’ordre…
Les alentours du Ministère de la Sécurité Intérieure et du Lycée Moderne d’Ampefiloha ont été, hier matin, le théâtre d’un affrontement entre enseignants FRAM et Forces de l’ordre.
Les manifestants ne pouvant accéder à la zone située devant le bâtiment du ministère de l’Éducation nationale, se sont contentés de se poster non loin de là.
En dépit des négociations menées par les leaders du mouvement avec les éléments musclés de l’EMMO, les manifestants n’ont pu tenir leur sit-in devant le bâtiment de leur ministère de tutelle. Ayant insisté pour parvenir à leurs fins, ils ont été dispersés à coups de bombes lacrymogènes par les Forces de l’ordre.
Par la même occasion, des arrestations ont eu lieu, dont celle d’Elidio Randrianjafy, président de l’Association Nationale des Enseignants Fonctionnaires et FRAM en Activités (ANEFFA). Les manifestants interpellés ont été emmenés à la Gendarmerie d’Ankadilalana. Ils ont été relâchés un moment plus tard. A sa sortie d’Ankadilalana le président de l’ANEFFA a confié ces propos : «Nous étions deux à avoir été arrêtés. Les agents nous ont seulement rappelé les lois en vigueur et les règles à respecter pour tenir de telles manifestations, puis ils nous ont relâchés».
Quoi qu’il en soit, les enseignants FRAM sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation ce jour, en dépit de ces affrontements d’hier. Ils ont fait savoir hier qu’ils sont en train d’examiner les nouvelles stratégies à mener pour protéger l’intérêt général de la population puisque, d’après eux, l’éducation constitue la base de tout développement.
C.R
