Un virus de trop
Ebola. Parlons-en, encore une fois. On n’en parlera jamais assez. Cette maladie prend de l’ampleur et contamine de plus en plus de pays dans le monde. Madagascar est éloigné des pays africains berceau de la maladie. Mais ce virus est récalcitrant et il se déplace rapidement. Les sommités médicales internationales multiplient leurs actions pour endiguer, d’abord, l’avancée de la maladie, ensuite, pour tester des vaccins et des médicaments.Et enfin, pour sauver l’économie, basée sur le flux des voyageurs et passagers internationaux.
Madagascar n’a pas besoin de cela. Le pays est en train de miser sur l’industrie touristique. Et tourisme suppose voyageurs étrangers. Et voyageurs supposent aéroports, frontières …
Durcir les contrôles à l’entrée n’est jamais bon pour le pays hote. Mais c’est devenu une obligation. Il suffit qu’une seule personne soit victime de l’Ebola pour qu’un pays tout entier tremble. Madagascar sera obligée de mettre en place un centre de traitement et le quartier incriminé sera mis en quarantaine. Une véritable catastrophe nationale si tel était le cas. Les touristes fuiront Madagascar.
La situation insulaire de Madagascar devrait lui permettre d’aborder la prévention avec plus de sérénite et de recul. Par ailleurs, Antananarivo n’est pas encore un carrefour en matière de vols internationaux. Ce qui n’est pas le cas de Port-Louis. Autrement dit, les vols en provenance de Maurice, d’Afrique du Sud et du Kenya devraient faire l’objet d’une attention accentuée. De plus, des séances de « comment faire » devront être dispensées aux voyageurs malgaches qui se rendront dans les pays à risque. Notamment, en Afrique Occidentale.
