On se perd en palabres
Nous assistons en ce moment à une valse des nouveaux Ambassadeurs en poste à Madagascar. C’est un signe que le régime en place est reconnu par la Communauté Internationale. C’est bien.
Mais la diplomatie en soi ne nourrit pas son homme. La reconnaissance ne devrait pas se résumer en des salamalecs et de déclarations de bonnes intentions.
60% du budget de Madagascar sont assurés par les financements extérieurs. En clair, ce soutien de la Communauté Internationale doit se traduire par des espèces sonnantes et trébuchantes.
Le pays n’a pas d’argent. Avant-hier encore, les douanes ont avoué que les prévisions de Janvier à Août 2014 n’ont pas été atteintes en termes de recettes. On a noté un Gap d’environ 100 milliards Ar. Quant aux ministères, même après le vote de la LFR, les déblocages se font attendre. Les caisses de l’Etat sonnent vides… Enfin, presque vides, pour ne pas jouer aux Cassandre.
Les pays amis ont annoncé chacun des chiffres. Mais nous attendons les premiers déblocages. Aux dernières rumeurs, les vrais déblocages n’auront lieu qu’au mois de… Novembre ! Autrement dit, 2014 sera une année des grandes intentions et de la bonne volonté, le vrai travail ne débutera que l’année prochaine. 2014 est l’année du « fikononkononana » (préparatifs). Et, effectivement, tout le monde est dans le chapitre « mikononkonona » avec des réunions et audiences qui se multiplient ici et là. De ce côté, nous battons le record. En attendant, la pauvreté avance. Les Dahalo et les autres criminels notoires également. Eux, ils ne se perdent pas en palabres, ils agissent.
