C’est possible et c’est réalisable
« Madagascar aspire à passer rapidement de son statut actuel à celui d’un pays qui se développe et dans lequel grandira une classe moyenne digne et qui verra ses revenus progresser pour atteindre rapidement ceux des pays émergents. Je sais que c’est possible et que c’est réalisable».
C’est un extrait du discours du Président malgache, prononcé devant les Nations Unies. Une vision ? Un objectif ? C’est certainement un défi dans la mesure où Madagascar sait qu’elle a raté le rendez-vous 2015 des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Pour passer justement au statut de pays émergent, il faut certainement se lever de bonne heure et prendre des mesures drastiques. Le discours devant les Nations Unies est un message pour rassurer et pour séduire la Communauté Internationale. Madagascar a besoin d’engranger des fonds. Le maximum d’argent frais pour financer sa relance économique. Et les bailleurs de fonds ont besoin de signes réels de volonté de changement et de mesures traçant la route à suivre. D’où cette exigence d’un Plan national de développement.
« Madagascar a adopté un Programme transformateur pour son avenir. L’élaboration d’un Plan National de Développement procède de la volonté de l’Etat d’instaurer les principes de bonne gouvernance et de relance économique. Ce PND a pour ambition de devenir un référentiel fédérateur du secteur privé avec la société civile, des collectivités territoriales décentralisées, mais également des partenaires techniques et financiers», a déclaré le Président malgache et d’affirmer que « la mise en œuvre du Plan National de Développement favorisera la sécurisation et la promotion des investissements nationaux et étrangers, ainsi que l’actualisation des cadres réglementaires s’y rapportant ».
Le défi est lancé. Mais, le développement n’est pas la seule affaire des bailleurs de fonds. L’enjeu, c’est la mobilisation nationale. Il faut que les Malgaches et ses forces vives, acteurs réels et cheville ouvrière, croit en cette vision. Et, plus encore, il faut qu’ils croient au régime et en son gouvernement. Une autre paire de manches, car ce n’est pas encore une évidence.
