Une double offensive
Le Sud fera l’objet d’une double offensive. A la fois, au niveau de la Présidence. Le Président procédera à des inaugurations à Toliara dont des CSB, financés par la BAD. On sait que tous les projets financés par la BAD sont en priorité sous le contrôle direct du Chef de l’Etat. De retour de la France et des Nations Unies, Hery Rajaonarimampianina a promis qu’il sillonnera Madagascar dans le cadre de ses tournées de travail.
Le Premier ministre sera également dans le Sud, plus précisément à Ambovombe, pour clôturer les travaux de lancement officiel de l’opération Dina. Les Dina sera dorénavant utilisés comme instruments juridiques légaux pour lutter contre l’insécurité en zone rurale et pour éradiquer le vol des bovidés.
Le gouvernement a certainement besoin d’évaluer le chemin parcouru au bout de 6 mois. Ici et là, on parle de remaniement. C’est-à-dire d’un ajustement technique, requis face aux nouvelles donnes sur l’échiquier politique et économique.
La communauté des bailleurs de fonds attend. Quoi au juste ? Le Plan National de Développement ou PND qui traduit en actes concrets la Politique Générale de l’Etat, présentée par Hery Rajaonarimampianina durant son investiture à Mahamasina.
Ce PND a été exposé mardi en Conseil de gouvernement. De ce programme dépendra le volume de financement de chaque partenaire technique et financier à partir de l’année 2015.
Pour chaque ministre, c’est une sorte d’examen à passer. Chaque ministre, en effet, est tenu d’être capable de saisir la vision du Président de la République et de la traduire en des mesures sectorielles aussi intégrées que cohérentes.
Mais il ne s’agit pas uniquement de la vision de Hery Rajaonarimampianina, les bailleurs de fonds ont annoncé la couleur à travers la stratégie de relance économique, élaborée sous l’égide des Nations Unies. Il est question de trouver le fil d’ariane entre la vision, le PND et cette stratégie intérimaire. Et sans oublier de les inscrire dans le cadre de la décentralisation effective…
Evidemment, tout cela échappe au commun des Malgaches. Ils ont besoin de concret. De mesures impactant leur quotidien. Pour le moment, le rationnement de l’eau, le délestage, l’insécurité, font partie de leur lot quotidien…
