L’Exécutif et le Législatif
Motion de censure ou motion d’empêchement. Ou pression pour un remaniement… Cela bouge. Cela manœuvre. Quels sont les faits ? Les députés ne sont pas contents de leurs conditions de travail et de la manière dont ils sont traités par le régime. Quel charivari verbal ! Tous les groupes parlementaires s’y mettent.
Ils sont à la fois divisés et solidaires. Ils sont solidaires par rapport aux revendications concernant leurs besoins : 5 assistants parlementaires et non révision à la baisse de leur salaire mensuel, véhicule 4 x4 pour chaque député, le respect de leur rang en tant que VIP, la considération des ministres à leur endroit… Il paraît que tout cela leur est refusé. « Pour être reçu par un ministre, on doit attendre toute une journée dans la salle destinée à cet effet, c’est un peu trop », se plaignent plusieurs députés. Cette situation exaspère les députés au plus au point. Et c’est cette absence de sérénité qui occulte l’essentiel : le développement de Madagascar.
Nous sommes en politique. Et les manœuvres actuelles semblent se focaliser vers la conquête du pouvoir ou, du moins, vers le renforcement de la mainmise sur le pouvoir. Pour les observateurs, cette histoire de motion est un moyen de pression pour obliger le gouvernement à se pencher sur le problème des députés. 4 mois c’est peu pour juger le travail d’un gouvernement. Bien plus, ce gouvernement n’a pas eu de budget que depuis deux mois…
Parler de réconciliation nationale, c’est, d’abord, savoir respecter les principes de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance. Cela requiert une certaine mentalité. Une nouvelle attitude responsable qui semble manquer à certains politiciens. Cette réconciliation devrait être réelle et concrète entre la Présidence/Gouvernement et l’Assemblée Nationale.
