Après une dizaine de jours d’évaluation : Le FMI rend son verdict
Conformément à l’article IV de ses statuts, le Fonds Monétaire International procède chaque année à des consultations bilatérales avec ses membres. Une mission des services du FMI se rend dans le pays, recueille des données économiques et financières et s’entretient avec les responsables nationaux. Hier, aux termes d’une dizaine de jours dans la Grande île, la mission du FMI a rendu son verdict lequel devra encore être soumis à la décision du Conseil d’Administration.
«Le FMI tient à remercier les autorités pour leurs discussions constructives et leur hospitalité et réaffirme le soutien du Fonds Monétaire International aux efforts du gouvernement pour mettre en œuvre un programme de réforme économique ». C’est ce qui ressort de la déclaration faite par l’équipe du FMI, dirigée par George Tsibouris, en mission dans la Grande île du 29 Octobre au 11 Novembre, au cours d’une rencontre avec la presse. Le programme de réforme mis en place par le gouvernement à moyen terme est appuyé par le FMI, sans conditionnalité politique.
Les discussions avec les nombreux responsables du pays se sont concentrées sur les développements économiques récents, la mise en œuvre des politiques économiques et les perspectives de réformes économiques et structurelles.
George Tsibouris a noté que des premiers signes de reprise économique sont visibles, avec une croissance à 3% et une inflation de 7% en 2014. La nécessité de financer les subventions au carburant et les entreprises publiques (Jirama) et de combler le manque de financements de la caisse de retraite des fonctionnaires rendent plus fortes les pressions budgétaires
Sécuriser une croissance forte
L’équipe du FMI, dirigée par George Tsibouris, estime que le défi à moyen terme pour Madagascar est de sécuriser une croissance forte et durable. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement doit jouer un rôle important par le biais d’une amélioration des infrastructures essentielles, de réformes pour améliorer le climat des affaires. L’assiette fiscale doit être élargie et les institutions anti-corruption doivent être améliorées. «La mission salue les démarches récentes des autorités pour apurer les arriérés budgétaires intérieurs et les encourage à poursuivre leur plan de réduction progressive des subventions au carburant et à assurer la viabilité financière des entreprises publiques».
Réformes
Les réformes du secteur monétaire et financier devraient inclure le renforcement de l’assise financière de la Banque Centrale et l’amélioration de sa surveillance et de son indépendance. Il est important de garantir que le marché des changes soit suffisamment liquide et réflète la réalité du marché. « La Banque Centrale doit reconstituer ses réserves internationales », selon la déclaration du FMI.
Par ailleurs, le programme de réformes du gouvernement, attendu dans la Plan National de Développement va établir un cadre pour une croissance robuste et une réduction de la pauvreté à moyen terme.
Le Conseil d’Administration du FMI discutera du rapport annuel 2014, établi sur la base de ces observations préliminaires en Janvier 2015.
C.R
