Autisme : Un traitement par l’éducation est indispensable
L’autisme n’est pas une maladie nouvelle bien qu’elle soit toujours peu connue à Madagascar. La maladie affecte cependant un nombre non négligeable de Malgaches dont des enfants notamment.
La Direction de lutte contre les maladies non transmissibles estime que plus 100 personnes, majoritairement des enfants, sont actuellement atteintes de maladie mentale psychiatrique, appelée « autisme ». En effet, aucune statistique précise n’est pour le moment disponible à cause de manque de diagnostic et de l’ignorance même des parents de l’existence de cette maladie. Cette situation explique également le faible taux de prise en charge des autistes par des spécialistes.
Cette maladie, encore peu connue du grand public, se manifeste par un trouble développemental qui touche les interactions sociales, la communication, à la fois verbale et non verbale et enfin, le comportement avec des gestes répétitifs, stéréotypés, des rituels, des intérêts restreints.
A ce jour, les spécialistes n’ont pu déterminer les causes exactes de cette maladie. Aucun médicament n’est pour le moment recommandé pour la guérir.
La prise en charge de l’autiste repose sur un aspect éducatif, pédagogique et thérapeutique. Bien qu’il s’agisse d’une maladie mentale, l’enfant autiste peut bénéficier de la scolarisation, comme tous les enfants de son âge. « Toutefois, il requiert une grande attention de la part de son instituteur », explique le Dr Mbolatiana Raharinivo, de la Direction de lutte contre les maladies non transmissibles.
Les grandes lignes relatives aux maladies mentales, figurent parmi les thèmes discutés lors de la première journée du séminaire d’échanges inter-associatifs sur le thème général de l’handicap, qui s’est tenu au Motel d’Anosy. Ce séminaire de trois jours a révélé que plus de 30% des personnes enquêtées à Antananarivo et à Mahajanga en 2004, sont atteintes de maladie mentale passagère et permanente. En revanche, seuls 13 psychiatres exercent sur tout le territoire national.
Organisé à l’initiative du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’ambassade de France, ce séminaire a pour objectif non seulement de promouvoir les échanges entre les associations œuvrant à la promotion des droits des personnes handicapées, mais sert également de garantie d’une meilleure coordination des activités de ces associations.
RR.
