Violence à l’égard des femmes : Une femme sur trois pense que son partenaire a le droit de la battre
Durant plusieurs années, la femme a toujours été qualifiée de «sexe faible». Aujourd’hui, la donne a changé… Chaque année, le 25 novembre est consacré Journée mondiale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.
A Madagascar, une femme sur trois pense que le partenaire a le droit de lever la main sur son épouse pour une raison ou une autre. D’une manière générale, les femmes victimes de ces sévices souffrent en silence et leurs maris refusent d’admettre leurs fautes et continuent de vivre avec insouciance.
Face à l’ampleur de ce phénomène d’impunité, la campagne nationale de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre veut apporter une nouvelle dynamique à la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des jeunes filles.
La violence à l’égard des femmes est un fléau qui persiste à Madagascar même si elle est souvent considérée comme une affaire privée. Par peur, ou surtout, par honte, les personnes ayant survécu aux violences conjugales refusent d’en parler aussi bien à leurs proches qu’aux autorités compétentes. Leur accès aux différents services de prise en charge en matière de santé, au volet psychosocial et aussi juridique, est ainsi limité.
Bien que la Journée internationale pour l’élimination de la violence envers les femmes est célébrée chaque année le 25 novembre, la célébration nationale s’est tenue cette fois un jour plus tôt, à Ambanja. Il s’agit d’une initiative conjointe du ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la femme et de l’UNFPA. Le thème retenu est « Femme protégée contre les violences, femme qui avance avec assurance ». Cette cérémonie officielle marque ainsi le coup d’envoi des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard de la femme, et qui se tiendront dans tout Madagascar.
RR.
