Lalao Ravalomanana : “Mon mari est victime de détention arbitraire”
Lalao Ravalomanana qualifie de « détention arbitraire » l’assignation à résidence surveillée à Antsi-
ranana de son époux, l’ancien président Marc Ravalomanana. « Aucun traitement de faveur en vertu de son statut d’Ancien Président de la République n’a été accordé à mon mari, tel que je l’ai constaté durant mon bref séjour à l’hôtel L’Amirauté d’Antsiranana », a-t-elle fait savoir. « L’assignation à résidence surveillée de mon mari s’apparente à une détention dans une maison carcérale. Il est interdit d’avoir un contact direct, ni téléphonique, ni par écrit, avec quiconque à l’exception de ses enfants et de ma personne », a indiqué Lalao Ravalomanana.
Lalao Ravalomanana a de nouveau lancé un appel aux autorités compétentes en vue de la reprise du processus de réconciliation nationale, présidé par le Conseil oeucuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM). « A l’approche des festivités de Noël et fin d’année, la réconciliation nationale est plus que nécessaire. L’heure n’est plus à la guerre, mais à la réconciliation, à la solidarité et à la fraternité pour garantir un apaisement politique dans le pays», a-t-elle déclaré. L’Ex Première Dame de solliciter les autorités malgaches à accorder à son mari la faveur de fêter en famille les festivités de Noël et de fin d’année.
Les droits à la défense de l’Ancien Président bafoués
La défense de l’ancien Président Malgache, par le biais de Me Hasina Andriamadison, dénonce le non respect de la Constitution. Des questions demeurent en suspens, notamment la détermination exacte des motifs de détention de l’ancien Président malgache et s’il s’agit d’une assignation fixe ou d’une assignation en résidence surveillée ? A ce jour, aucune notification écrite de son assignation à résidence surveillée n’a été adressée ni à l’ancien président, ni à sa famille, ni à ses conseils, a-t-il précisé.
Des violations des droits à la défense ont également été commises. « Me Désiré Randrianarivelo et ma personne n’ont pas été autorisés à rencontrer notre client après deux tentatives de visite à L’Amirauté d’Antsiranana. En revanche, notre confrère étranger Me Brian Currin, simple négociateur dans le cadre de cette affaire Ravalomanana a reçu une autorisation du pouvoir central », s’est insurgé Me Hasina Andriamadison. «“Une requête y afférente a été adressée respectivemment à la Présidence, à la Primature et au ministère de la Défense nationale, mais celle-ci est demeurée sans suite », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la défense a réitéré la volonté de l’ancien Président à comparaître devant une Cour compétente.
RR.
