La Communauté internationale n’est pas dupe
Le débat de l’heure est la libération des prisonniers politiques. La Ministre de la Justice a confirmé l’existence du projet. Sans pour autant donner plus de détails. La première urgence était de relaxer Jean Marc Koumba et les 4 employés de l’ACM. Aux dernières nouvelles, ils ont obtenu une liberté provisoire, mais le dossier, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas classé sans suite. Autrement dit, il y aura un procès.
Les nouvelles autorités reconnaissent donc l’existence de prisonniers politiques. A une certaine époque, on les qualifiait de détenus de sécurité… Mais c’était une question de terminologie. Blanc bonnet, bonnet blanc. La Communauté internationale n’était point dupe…
Le ministère de la Justice aura à traiter des dossiers militaires et des dosssiers civils. La situation est délicate du côté des militaires, car toute mesure fera jurisprudence. La détention du Gal Raoelina, proche de Marc Ravalomanana, fera certainement l’objet d’un examen particulier.
Cela dit, le malaise au sein de l’Armée est notoire. La politique a gangréné ce corps. Les Officiers généraux et supérieurs sont divisés politiquement en pro Ravalomanana, pro Rajoelina, pro Ratsiraka, pro ZafyAlbert, pro ceci et pro cela. Tout cela se mesure d’un régime à l’autre en termes d’avantages et de promotion. Comment assainir une Armée difforme ? Pourquoi ? Le sommet va être plus imposant que la base. Comment redorer son blason ? Tout cela devrait être traité dans le cadre de la réconciliation nationale. Et dans une vision de développement. Le concept d’Armée de développement et présenté dans les zones fertiles pour l’agriculture et propice à l’élevage doit être repris et consolidé. Une bêche d’une main et un fusil de l’autre. Pourquoi pas, à la guerre comme à la guerre. Et il faut recruter des jeunes, par masse, pour relever ce défi.
