Une longueur d’avance
Nous aurons les élections municipales le 17 juillet. La CENIT est déjà à pied-d’œuvre. Et les états-majors politiques se préparent pour ce grand rendez-vous. Le débat se pose avec évidence : quels candidats ?
Oui, la course aux… recrutements est ouverte depuis l’annonce de cette date. Il faut recruter les meilleurs. C’est-à-dire ceux qui ont des chances d’être élus maires ou conseillers municipaux. Il n’y a pas trente-six mille candidats, pour ainsi dire, dans une contrée donnée. C’est le problème. Tout dépend donc de la capacité de séduction du parti.
Habituellement, le parti au pouvoir a une longueur d’avance. Les candidats aiment la sécurité «politique ». Le HVM a donc des chances de remplir son escarcelle. Mais, depuis la crise, le comportement politique des Malgaches a changé. Plus encore, la classe politique n’a pas eu le temps de se renouveler rapidement. Autrement dit, les électeurs auront, devant eux, les mêmes têtes qu’il y a 10 ans. Ils les connaissent bien. Trop bien même.
La tâche des sergents recruteurs est de débusquer des oiseaux rares, en quelque sorte. C’est une tâche énorme car il faut, rien que pour les maires, 1500 candidats. Peut-être qu’il faut, pour certaines personnes, une manifestation d’intérêt suivie d’un avis de recrutement avec les critères et les paramètres… Ce serait nouveau, mais cela peut faciliter le travail des recruteurs.
Bien sûr, les partis disposent de militants. Les candidatures se feront en interne, d’abord, mais tout dépendra également de l’état des lieux de la circonscription électorale : cela inclut le rapport de forces en place et des agrégats solvables politiquement. Les candidats sont candidats non pas uniquement pour eux-mêmes, mais pour faire la promotion du parti indirectement. L’enjeu est le long terme, mais aussi les sénatoriales. La physionomie du Sénat repose sur les grands électeurs issus des Communales et des Municipales. Il faut avoir le maximum de maires et de conseillers municipaux pour devenir le premier parti de Madagascar et disposer d’une force de frappe politique.
