Lutte antiacridienne : Situation alarmante
Les financements accordés dans la lutte antiacridienne ne suffisent pas à couvrir les dépenses des activités de la deuxième campagne. Des précisions ont été apportées par le Représentant du FAO au cours de la cérémonie d’accord de financement qui s’est tenue hier au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.
Le Programme triennal de lutte antiacridienne se trouve actuellement dans une « situation alarmante » car le financement disponible ne suffira pas à couvrir l’ensemble des activités de la seconde campagne dont le coût prévisionnel est estimé à 39.4 millions USD, a souligné le représentant de la FAO, hier, au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural. En effet, les activités de lutte aérienne seront dans l’obligation de s’arrêter dès la fin février 2015 sans nouvelle contribution pour combler le déficit de 7 millions de dollars, nécessaire pour la deuxième campagne en cours.
Appel aux PTF
Selon la FAO, les résultats de la première campagne témoignent de l’efficacité de la stratégie du Programme triennal. Au cours de la cérémonie d’hier, un appel a été lancé aux partenaires financiers afin que les efforts déployés ne soient pas vains et que les investissements ne soient pas réduits à néant, car un retour à une situation similaire à 2012, avec une menace sur la sécurité alimentaire nationale, est imminente si le programme devait être interrompu. « Ne laissons pas les criquets regagner du terrain après avoir investi tant de moyens et d’énergie, donnons ensemble les moyens à la lutte antiacridienne à Madagascar pour atteindre son objectif de préserver durablement la sécurité alimentaire des populations vulnérables ».
Lueur d’espoir
Un accord de financement entre le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) pour le programme triennal de réponse à l’invasion acridienne a été signé au Ministère de l’Agriculture et du développement rural à Anosy. «Le partenariat officialisé aujourd’hui constitue une lueur d’espoir face au risque de tarissement des fonds du Programme. Cette signature concrétise la contribution du FIDA à hauteur de 600 000 dollars au bénéfice de cette lutte et donc de la population malgache. Pour sa part, la FAO poursuit ses efforts sans relâche grâce à cette contribution et à celles à venir. Nos experts se fixent l’objectif d’une rémission et de la sauvegarde de la sécurité alimentaire nationale».
La FAO poursuit ses efforts pour mobiliser l’intégralité des fonds requis pour mener le Programme triennal à son terme, et espère que cette contribution du Gouvernement à travers des fonds du FIDA aura un effet déclencheur auprès des autres partenaires présents à Madagascar, en mettant en avant l’engagement des autorités nationales.
Recueillis par C.R
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