Litchis de Madagascar : Fin de campagne difficile
Chaque année, à la même période, la Grande île exporte d’importantes cargaisons de litchi. Si la production ainsi que le commerce extérieur de ce fruit ont eu le vent en poupe au début de saison 2014, la fin de campagne s’avère chaotique. Et pour cause.
En termes de commerce international, la semaine dernière avait été caractérisée par la fin des réceptions de litchis de Madagascar, avec l’arrivée en milieu de semaine des derniers conteneurs programmés pour cette campagne. De source auprès du Centre de Technique Horticole de Toamasina (CTHT), ces derniers conteneurs devront alimenter le marché européen durant les prochaines semaines, marquant la dernière phase de la campagne malgache. Les litchis de Madagascar seront confrontés durant cette période à la concurrence sud-africaine laquelle, bien que moins importante en volume que prévue initialement, risque de peser sur les cours comme cela semble être le cas.
Par ailleurs, la qualité des litchis de Madagascar acheminés par conteneurs maritimes semble plus précaire que celle des fruits transportés par les navires conventionnels. Cet aspect risque également de rendre la fin de campagne plus difficile.
Marché français
Si le litchi de Madagascar était, au début de la campagne, en pôle position, un net coup de frein de la demande en litchis a été noté la semaine dernière avec des ventes plus lentes et plus difficiles, tant au niveau national qu’international. Le CTHT rapporte que la part réservée au litchi sur les linéaires de la grande distribution s’amenuise sensiblement. Par ailleurs, l’offre sud-africaine se développe et concurrence plus ouvertement les produits de Madagascar. Cette évolution est d’autant plus nette que l’on observe un glissement du calibrage des fruits d’Afrique du Sud, avec une part substantielle de fruits de calibre L qui s‘apparentent davantage aux fruits malgaches. La forte baisse des prix des litchis d’Afrique du Sud les rend plus accessibles aux acheteurs de la grande distribution. Dans ce contexte, la qualité plus fragile des fruits de Madagascar, par conteneur, ne contribue pas à fluidifier les ventes. Les prochaines semaines, selon la même source, s’avèrent plus complexes pour l’écoulement des cargaisons « conteneur » avec le risque de guerre de prix entre les origines.
C.R
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